Yair Lapid a livré son témoignage mardi dans les bureaux de son parti Yesh Atid à Tel Aviv. L’audition, coordonnée à l’avance, a duré une trentaine de minutes. Selon son entourage, l’opposition leader a répondu aux questions des enquêteurs sur deux points précis : une rencontre tenue à Paris avec des représentants du Qatar, en présence de familles d’otages, et le fonctionnement du Bureau du Premier ministre.
Lapid a rappelé que cette réunion parisienne s’était déroulée dans un cadre officiel, en totale transparence, et que sa démarche visait à soutenir les familles des personnes toujours retenues à Gaza. Il a également insisté sur le danger que représente, selon lui, l’acceptation de fonds qataris par des collaborateurs du Premier ministre, une pratique qu’il qualifie de menace pour la sécurité nationale et de violation des règles institutionnelles.
À travers cette déposition, Lapid entend démontrer sa coopération avec les autorités judiciaires et marquer une nette différence entre son rôle institutionnel et les soupçons de corruption qui pèsent sur l’entourage de Netanyahou. « Il est de notre devoir de protéger l’État d’Israël de toute influence étrangère qui met en péril nos intérêts nationaux », a-t-il déclaré après son audition.