Un haut responsable militaire syrien a affirmé mercredi soir à Al Jazeera que des troupes israéliennes avaient brièvement été déployées sur une base à Al-Kiswah, au sud de Damas. D’après lui, « des dizaines de soldats » auraient inspecté les lieux avec du matériel de recherche, restant plus de deux heures sur place avant de repartir comme ils étaient arrivés.

Au même moment, plusieurs médias arabes, dont Sham TV, ont rapporté des frappes israéliennes dans la zone d’Al-Kiswah. Selon ces sources, neuf militaires syriens ont été tués et plusieurs autres blessés. L’agence officielle SANA a par la suite confirmé des pertes, avançant un bilan de huit morts, et affirmant que les frappes visaient des soldats qui venaient de découvrir du « matériel d’écoute et de surveillance ». Toujours selon Damas, les bombardements auraient empêché d’autres troupes d’approcher la zone pendant près de 24 heures, avant que des soldats syriens ne puissent récupérer les corps et détruire une partie des équipements retrouvés.

Ces événements interviennent après une série d’incidents meurtriers dans la région. Mardi, six militaires syriens avaient déjà été tués dans une attaque de drones attribuée à Israël dans le même secteur. Dimanche, Tsahal avait annoncé que des unités de la brigade 474 du commandement de la 210e division avaient mené plusieurs raids en Syrie méridionale, découvrant des dépôts d’armes (RPG, explosifs, fusils Kalachnikov et munitions) et arrêtant plusieurs suspects grâce à des renseignements fournis par l’unité 504.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a pour sa part déclaré que l’armée israélienne « continuera de tenir le mont Hermon et d’y maintenir une zone de sécurité nécessaire pour protéger les localités du Golan et de la Galilée ».

Interrogée sur ces informations, Tsahal s’est contentée de répéter sa formule habituelle : « Nous ne commentons pas les rapports étrangers. »