Le projet de résolution, présenté par la France, propose de prolonger la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) pour seize mois supplémentaires avant un retrait progressif au cours de l’année 2027. Cette solution représente un compromis avec les États-Unis, qui réclamaient initialement l’arrêt de la mission dès 2025. Washington n’a pas opposé son veto, mais son vote – approbation ou abstention – restait encore incertain à l’approche de la séance.
Durant cette phase transitoire, la FINUL conservera des missions réduites : maintien d’une présence dissuasive limitée, protection des civils, aide humanitaire et observation de la situation sur le terrain. L’objectif est de transférer la pleine responsabilité sécuritaire à l’armée libanaise, avec un appel de la communauté internationale à renforcer ses moyens financiers, matériels et logistiques.
Le texte demande également à Israël de se retirer au nord de la « Blue Line », la ligne de démarcation fixée par l’ONU. Si la FINUL est souvent critiquée en Israël pour son inefficacité face au Hezbollah, les Européens – France et Italie en tête – redoutent qu’un départ trop rapide ne laisse un vide sécuritaire. Le vote attendu ce jeudi devrait ainsi sceller l’avenir de l’une des plus anciennes opérations de maintien de la paix de l’ONU.