Avant 2023, la tendance était inverse. Selon un sondage de l’armée rapporté par le Jerusalem Post, seuls 64 % des conscrits déclaraient vouloir servir au combat en 2019, et à peine 66 % en 2022. Mais dès la fin de 2023, le changement s’est fait sentir : les quotas, notamment pour les femmes, ont été remplis à plus de 100 %, et la dynamique s’est prolongée au cours de 2024. Un basculement que le journaliste militaire Yossi Yehoshua décrit comme « un signe profond de la transformation de la jeunesse israélienne face aux menaces existentielles ».
Pour Yael, 18 ans, originaire de Netanya, ce choix s’imposait : « Mon frère a été mobilisé dès les premiers jours de la guerre. J’ai vu son courage, et je me suis dit que je voulais moi aussi protéger notre pays. Aujourd’hui, entrer dans une unité de combat n’est pas seulement un service militaire, c’est un devoir moral. »
Ce nouvel élan patriotique est salué par les responsables militaires, mais il soulève aussi un enjeu : comment maintenir la flamme au-delà de la guerre ? Le défi mobilise désormais le ministère de l’Éducation, les municipalités et le ministère de la Défense, appelés à transformer cet élan spontané en engagement durable.