Lors de sa rencontre à Washington avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a affirmé qu’Israël se dirigeait « dans les mois à venir » vers l’application de la souveraineté en Judée-Samarie. Selon lui, la reconnaissance internationale d’un État palestinien ne pourra jamais constituer une solution, et l’unique voie passe par le renforcement du contrôle israélien sur le terrain.

La presse israélienne rapporte que le cabinet de sécurité se réunira ce soir pour examiner les contours pratiques de cette mesure, qui pourrait inclure l’extension du droit israélien sur la vallée du Jourdain et certaines implantations. Ce débat survient alors que plusieurs capitales européennes, dont Paris et Londres, envisagent de promouvoir une reconnaissance de l’État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

Gideon Sa’ar a insisté auprès de Marco Rubio sur « le soutien indéfectible de l’administration Trump » et la nécessité de coordonner toute décision stratégique avec Washington. Le secrétaire d’État a, de son côté, réaffirmé l’opposition américaine à toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien et exprimé son soutien à Israël dans ses choix de sécurité.

Ces déclarations interviennent dans un contexte d’opinion publique largement favorable : un récent sondage montre que près de 70 % des Israéliens soutiennent l’application de la souveraineté en Judée-Samarie, contre 71 % opposés à la création d’un État palestinien. Une évolution politique majeure qui pourrait marquer les prochains mois et reconfigurer en profondeur la scène diplomatique régionale.