La douleur était insoutenable lundi au cimetière de Tzur Shalom, où des milliers de proches, camarades et anonymes ont rendu un dernier hommage au sergent-chef (rés.) Ariel Lubliner, 34 ans, tué ce week-end lors des combats dans la bande de Gaza.

Derrière son cercueil recouvert du drapeau israélien marchaient son épouse Barbara, leur bébé de neuf mois, Lior, dans ses bras, et même le chien de la famille. Au moment de l’inhumation, Lior a rampé près de la terre encore fraîche de la tombe de son père, une image poignante qui a bouleversé l’assemblée. Selon l’armée, Ariel Lubliner est le 900ᵉ soldat à tomber depuis le début de la guerre.

Barbara, effondrée mais digne, a pris la parole en espagnol, portugais et hébreu. « Amis et famille, vous avez eu la chance de connaître Ariel dans ce monde. Maintenant, j’ai plus que jamais besoin de vous », a-t-elle lancé. En hébreu, elle a également fait écho au débat national sur les exemptions militaires : « État d’Israël, Ariel est tombé à Gaza. Il a demandé que chacun s’engage, y compris les ultra-orthodoxes. »

Originaire du Brésil, Ariel Lubliner avait immigré en Israël il y a une dizaine d’années. Il s’était d’abord installé au kibboutz Naan, où il avait appris l’hébreu et rencontré Barbara, une immigrée d’Espagne. Le couple s’était marié en 2018 et vivait depuis quatre ans à Kiryat Bialik.

La tombe d’Ariel est désormais un lieu de mémoire et de recueillement, mais aussi un rappel du prix payé par tant de familles israéliennes dans ce conflit.