Le congrès "Au-delà de l'horizon 2025" du ministère israélien de l'Innovation, des Sciences et de la Technologie s'est ouvert mardi matin à l'hôtel Vert de Jérusalem, avec des invités particulièrement surprenants : une délégation de chercheurs d'origine iranienne mandatée par l'héritier du trône en exil Reza Pahlavi.
Ce congrès se concentre sur la préparation stratégique d'Israël pour 2035 et examine les tendances mondiales dans les domaines de la technologie, de la concurrence entre superpuissances et de la planification à l'ère de l'intelligence artificielle. L'événement s'est déroulé en présence du président Itshak Herzog, de la ministre Guila Gamliel et de centaines d'experts en planification stratégique.
La ministre de l'Innovation, des Sciences et de la Technologie Guila Gamliel a ouvert la séance en saluant la délégation iranienne : "Je souhaite la bienvenue à la délégation de chercheurs et d'industriels d'origine iranienne venue en Israël au nom de l'héritier du trône Reza Pahlavi. Ils sont originaires d'Iran et, à l'avenir, en Iran ensemble avec nous."
Cette présence témoigne d'un soutien supplémentaire de l'héritier du trône Reza Pahlavi envers Israël. Après la mort de son père, Pahlavi a été couronné par ses partisans comme le nouveau Shah d'Iran et il continue d'agir depuis l'exil. Il est devenu une figure politique associée à la lutte pour la démocratie en Iran et critique virulent de la situation du régime en place dans le pays.
Malgré plusieurs tentatives infructueuses de retour au pouvoir, Pahlavi s'est imposé comme un dirigeant central de la communauté d'exilés iraniens, principalement aux États-Unis où il réside avec son épouse Yasmine et leurs trois filles.
En 2013, il a créé le "Gouvernement iranien en exil" dans le but de rassembler l'opposition autour d'une vision commune pour l'avenir de l'Iran. Ces dernières années, il a participé activement à des conférences internationales pour la promotion de la démocratie et s'est rendu plusieurs fois en Israël, notamment lors de cérémonies de commémoration de la Shoah et de rencontres avec des hauts responsables. Il déclare régulièrement son soutien à la paix avec Israël et son désir de relations renouvelées entre les peuples.

Itshak Herzog et Guila Gamliel. Photo: Ministère de l'Innovation, des Sciences et de la Technologie
Le président Herzog a souligné l'importance symbolique de cet événement : "L'existence même de ce congrès, précisément au cœur d'une campagne militaire, constitue un message important : l'État d'Israël ne cesse d'encourager l'excellence, de promouvoir l'innovation et d'élargir les frontières du savoir au bénéfice de l'État et de l'humanité."
La ministre Gamliel a évoqué l'opportunité stratégique actuelle : "La guerre qui nous accompagne depuis près de deux ans crée tout un tissu d'opportunités pour l'État d'Israël et pour toute la région." Elle a mis l'accent sur une "vision régionale sans la République islamique, une vision partagée par le peuple iranien ainsi que par des personnalités dirigeantes du peuple qui s'opposent au régime actuel."
Selon elle, c'est le moment opportun pour œuvrer résolument au changement de régime en Iran et étendre les accords d'Abraham aux "accords de Cyrus", qui constitueraient "la réalisation de la vision commune des deux peuples, une vision de renouvellement d'une alliance historique et d'amitié entre les peuples, des coopérations qui apporteront prospérité et croissance aux deux peuples et créeront une nouvelle réalité pour toute la région - une réalité de paix, de stabilité et de croissance."