La décision du fonds souverain norvégien – le plus grand du monde avec plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs – de retirer ses investissements du géant américain Caterpillar a provoqué une réaction immédiate de l’administration Trump. Washington accuse Oslo de se plier à une campagne « infondée » visant à délégitimer Israël.
Selon l’éthique du fonds, Caterpillar aurait fourni des bulldozers utilisés par les autorités israéliennes à Gaza et en Judée-Samarie, entraînant des « destructions systématiques de biens palestiniens ». Des accusations qualifiées « d’illégitimes » par le département d’État américain, qui a assuré être « en contact direct avec le gouvernement norvégien » (Reuters). Caterpillar n’a pas encore répondu aux sollicitations de la presse.
Le sénateur républicain Lindsey Graham, proche allié du président Donald Trump et fervent soutien d’Israël, a suggéré d’imposer des tarifs douaniers et des restrictions de visas en représailles. Pour Washington, la décision d’Oslo est perçue comme une escalade dans un climat politique déjà tendu.
Le 18 août, le fonds norvégien avait annoncé vouloir se désengager de plusieurs entreprises impliquées, selon lui, dans le conflit de Gaza et dans les implantations juives en Judée-Samarie. Une semaine plus tôt, il avait déjà liquidé ses participations dans onze sociétés israéliennes. La campagne de boycott gagne en intensité à l’approche des élections du 8 septembre, certains partis norvégiens appelant désormais à un boycott total des entreprises israéliennes.