Jeudi, les Houthis, soutenus par l’Iran, ont annoncé avoir placé en détention 19 membres d’agences onusiennes, alors que le chiffre communiqué initialement n’était que de 11. Selon l’ONU, 18 sont des employés yéménites et un est un employé international. Parmi eux figurent notamment des agents du Programme alimentaire mondial, de l’UNICEF et de l’OMS.
Un responsable houthi, cité par l’AFP, a affirmé qu’ils étaient soupçonnés d’avoir espionné « pour l’agression américano-israélienne » et que ceux contre lesquels les accusations seraient confirmées seraient traduits en justice.
Ces arrestations ont eu lieu lors de raids sur les bureaux des agences de l’ONU à Sanaa et Hodeida, peu après une frappe israélienne qui a éliminé douze hauts responsables houthis, dont le Premier ministre Ahmed al-Rahawi.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné « l’entrée forcée » dans les locaux onusiens et exigé la libération immédiate et sans condition du personnel. Cette crise survient alors que les agences humanitaires jouent un rôle vital dans un Yémen ravagé par la guerre civile, la famine et les épidémies. Les accusations des Houthis, qui s’inscrivent dans leur rhétorique anti-israélienne et anti-occidentale, risquent d’aggraver encore la situation humanitaire déjà dramatique.