La Confédération générale du travail (CGT) a publié un communiqué accusant la chaîne franceinfo de relayer de la "propagande israélienne terroriste génocidaire" dans son traitement médiatique du conflit au Moyen-Orient.
Dans un texte diffusé sur les réseaux sociaux, la CGT reproche à franceinfo de donner une tribune "aussi large" aux représentants des forces armées étrangères dans ses médias, sans que l'on puisse "qualifier autrement que de propagande" le contenu de ces interventions.
Le syndicat vise particulièrement les interventions d'Olivier Rafowicz, interrogé "régulièrement sur nos antennes". La CGT évoque des "interviews qui durent parfois plus de dix minutes, avec une déférence qui ne laisse pas d'étonner". Rappelons que le colonel de réserve Olivier Rafowicz est le porte-parole francophone de Tsahal.
L'organisation syndicale s'interroge notamment sur l'opportunité d'interviewer un "porte-parole d'une armée en guerre" et critique ce qu'elle perçoit comme un manque de distance de la part des journalistes. Dans un paragraphe particulièrement virulent, elle remet notamment en cause les affirmations d'Israel concernant des "soi-disant femmes éventrées et bébés décapités le 7 octobre".
Evoquant les interventions d'Olivier Rafowicz à l'antenne, le syndicat écrit ainsi : "Sur internet, on peut toujours l’écouter parler des bébés décapités et des femmes éventrées par le Hamas le 7 octobre, fausses informations qui ont servi à justifier la réplique impitoyable de Tsahal sur Gaza. On peut le voir affirmer sans preuves que les journalistes assassinés par l’armée israélienne sont des membres de la branche armée du Hamas."
Le communiqué poursuit : "Sur franceinfo TV, le 30 mai 2025, il explique tranquillement que la proportion de civils et de combattants tués est de 50/50. Puis, lorsqu’un document provenant de l’armée israélienne révèle que 83 % des morts à Gaza sont des civils, il prétend sur nos antennes que ces chiffres proviennent du Hamas. Fin août encore sur franceinfo TV, après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de famine à Gaza, il prétend que c’est l’ONU qui refuse de distribuer l’aide, alors qu’il suffit d’interroger les organisations humanitaires pour savoir que c’est l’armée israélienne qui affame la population en rendant la distribution impossible."
La CGT dénonce en outre ce qu'elle appelle un "silence sur des infos qui montrent le génocide", reprochant aux médias de ne pas assez relayer certaines informations qu'il juge cruciales pour la compréhension du conflit.
L'organisation syndicale conclut son communiqué en appelant les médias à "savoir qu'une armée ne délivre pas d'informations" mais que "l'information est pour elle une façon de faire la guerre".