Israël

"Il n'y aura pas d'Etat palestinien" : déclaration ferme de Netanyahou à Maale Adumim qui élude la question de la souveraineté

Sa venue dans cette localité phare de la zone E1 avait nourri l'espoir d'une annonce politique majeure

2 minutes
11 septembre 2025

ParJohanna Afriat

"Il n'y aura pas d'Etat palestinien" : déclaration ferme de Netanyahou à Maale Adumim qui élude la question de la souveraineté
Maale Adumim Photo by Yaniv Nadav/FLASH90

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Benyamin Netanyahou a signé ce jeudi un accord historique concernant l'extension urbaine de Maale Adumim, mais a une nouvelle fois esquivé la question de l'application de la souveraineté israélienne, malgré les fortes attentes suscitées par sa présence personnelle à la cérémonie.

Le Premier ministre s'est rendu exceptionnellement sur place pour parapher cet "accord de toit" aux côtés du maire Guy Yifrach et du ministre des Finances Bezalel Smotrich. Cette participation inhabituelle – ces cérémonies se déroulant habituellement en présence du seul ministre du Logement – avait nourri l'espoir d'une annonce politique majeure parmi les militants de droite.

Tout au long de l'événement, l'assistance a scandé "Souveraineté ! Souveraineté !" Netanyahou s'est contenté de répondre d'un laconique "J'ai entendu", sans développer davantage cette question brûlante dans son discours officiel.

Le chef du gouvernement a préféré insister sur les enjeux sécuritaires et stratégiques. Il a notamment souligné le rôle crucial de la vallée du Jourdain, qu'il a qualifiée de "rempart défensif oriental de l'État", et réaffirmé son opposition à la création d'un État palestinien.

Cette esquive a provoqué une vive déception parmi les dirigeants d'implantations et les personnalités de droite présentes. Selon les observateurs, si Netanyahou avait eu l'intention de soumettre la question de la souveraineté au gouvernement lors de la réunion prévue dimanche, il aurait saisi cette tribune pour l'annoncer.

Son silence est désormais interprété comme un signal clair : l'application de la souveraineté israélienne n'est pas à l'ordre du jour gouvernemental dans un avenir proche, malgré les pressions croissantes de sa base électorale. Netanyahou semble avoir entendu les avertissements des Emirats qui ont déclaré récemment que l'annexion de la Judée-Samarie mettrait en danger les accords d'Abraham.

Il est également possible que le Premier ministre ait choisi de reporter cette décision dans une volonté de ne pas envenimer la situation diplomatique, alors que les boycotts contre Israël font rage dans le monde et surtout en Europe.

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