Depuis plus d’un an, Tsahal et le Shin Bet traquent méthodiquement cette unité dirigée par Azhar Bakri et son adjoint Mohammad Reza Ansari, qui opèrent sous l’autorité directe des Gardiens de la Révolution à Téhéran. Leur mission: piloter à distance des cellules en Judée-Samarie, en Syrie et au Liban pour attaquer civils et militaires israéliens. Le 25 mars 2024, un vaste trafic d’armes a été intercepté – roquettes, mines antichars, RPG et charges explosives – destiné à alimenter des attaques en Judée-Samarie. Quelques heures plus tard, l’aviation israélienne bombardait des bases syriennes utilisées par cette même unité. En novembre, un nouvel envoi d’explosifs et de mortiers, en route pour Jénine, a été saisi.
Au printemps 2025, deux agents de terrain opérant depuis la Syrie ont été arrêtés, livrant aux enquêteurs de précieuses informations. Le 3 juillet, un drone israélien a éliminé près de Beyrouth Qassem Salah al-Husseini, responsable de multiples trafics d’armes et de la préparation d’attentats contre Israël. Une semaine plus tard, son bras droit au Liban, Mohammad Shaaib, était lui aussi neutralisé. En parallèle, plusieurs cellules qu’ils avaient activées ont été démantelées, avec des caches d’armes découvertes.
Selon les enquêteurs, de nombreux intermédiaires syriens et libanais enrôlés par l’unité ignoraient même qu’ils servaient l’agenda iranien, recrutés grâce à l’argent et à la misère locale. L’objectif de Téhéran est limpide : créer de l’instabilité aux frontières nord, affaiblir le Liban et miner la sécurité d’Israël.
Cette guerre de l’ombre se poursuit, et Israël promet de maintenir la pression sur l’unité 840, pierre angulaire de la stratégie terroriste des Gardiens de la Révolution.