Le gouvernement britannique a pris une décision sans précédent en annonçant l'exclusion des Israéliens du Royal College of Defence Studies (RCDS) à partir de l'année académique 2026-2027. Cette mesure, révélée ce dimanche par le Telegraph, constitue une première depuis la création de cette institution prestigieuse en 1927.
L'interdiction s'étend désormais à tous les ressortissants israéliens, civils comme militaires, et non plus seulement aux officiers de Tsahal. Cette décision intervient après les restrictions déjà imposées par Londres concernant la participation officielle israélienne au salon de défense DSEI UK 2025.
Une réaction indignée d'Israël
Dans une lettre ouverte adressée aux autorités britanniques, le directeur général du ministère israélien de la Défense a vivement dénoncé ces "actions discriminatoires" qui constituent selon lui "une rupture disgracieuse avec la fière tradition de tolérance de la Grande-Bretagne".
"En tant qu'ancien diplômé du RCDS (2008-2009) et actuel directeur général du ministère de la Défense d'Israël, je me sens obligé de déclarer clairement : l'exclusion d'Israël est un acte profondément déshonorant de déloyauté envers un allié en guerre", écrit-il dans sa missive.
Le responsable israélien rappelle que "tout au long de son histoire distinguée, le RCDS n'a jamais exclu la représentation israélienne - pas pendant la Guerre froide, pas pendant les guerres du Moyen-Orient, pas même dans les moments les plus tendus de crise internationale."
Le directeur général souligne qu'Israël "défend la navigation internationale face à l'agression des Houthis, empêche les armes nucléaires de tomber entre les mains d'un régime islamiste qui crie 'Mort à l'Angleterre!' et lutte pour ramener 48 otages de la captivité du Hamas". Face à ces efforts, il estime que la réponse de l'establishment britannique est "de faire taire les voix israéliennes", qualifiant cette exclusion "d'acte d'autosabotage de la sécurité britannique".
De son côté, un porte-parole du ministère britannique de la Défense a justifié cette décision en expliquant que les cours militaires du pays sont ouverts aux participants de nombreux pays "à condition qu'ils respectent le droit humanitaire international".