À l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, des étudiants de première année en économie ont été exclus d’une conversation Instagram dès le jour de la rentrée. Selon plusieurs témoignages et captures d’écran, leur mise à l’écart s’est faite au motif supposé de « sionisme », déduit uniquement de leurs noms ou prénoms à consonance juive. L’un d’entre eux aurait été supprimé du groupe simplement parce qu’il s’appelait Simon. Dans ces échanges, une étudiante a notamment écrit : « S’il y a d’autres sionistes ici, quittez le groupe », message assorti d’un drapeau palestinien.

Cet épisode survient alors qu’un incident similaire avait déjà marqué la même promotion il y a trois semaines, lorsqu’un sondage WhatsApp intitulé « Pour ou contre les juifs ? » avait circulé.

Face à la répétition de ces faits, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénonce une aggravation du climat antisémite sur le campus et réclame des sanctions rapides. « Les victimes ne doivent pas être condamnées à côtoyer leurs agresseurs pendant des années », a insisté son président, Yossef Murciano.

La direction de l’université a réagi en parlant de « dérives inadmissibles ». Elle a indiqué avoir saisi le procureur de la République et engagé une procédure disciplinaire à l’encontre des étudiants impliqués. Le ministre sortant de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a également réagi en appelant à une « tolérance zéro » face à de tels comportements.

Les étudiants visés, pour leur part, annoncent leur intention de déposer plainte dans les prochains jours, espérant une réponse ferme de la justice comme de l’institution universitaire.