L’humoriste française Blanche Gardin affirme subir de lourdes conséquences depuis un sketch prononcé lors d’une soirée de soutien à Gaza, en juillet 2024, à La Cigale. Sur scène, elle avait notamment déclaré : « Je m’appelle Blanche et depuis le 7 octobre, je suis antisémite », une phrase qui avait déclenché une vive polémique.
Dans un entretien accordé au site Arrêt sur images, la comédienne explique que cette séquence aurait marqué un tournant. Selon elle, plusieurs agents et collaborateurs ont cessé de travailler avec elle et les propositions professionnelles se sont raréfiées. « Les propositions ne sont pas revenues. À force de ne plus avoir de revenus, il y a des conséquences. Je dois quitter mon appartement », a-t-elle déclaré, évoquant une situation matérielle devenue critique.
Blanche Gardin affirme que cette mise à l’écart est directement liée à ses prises de position sur la guerre à Gaza. Elle évoque également des pressions et des menaces reçues dans le sillage de ce sketch, ainsi que des incidents visant son entourage, sans que ces éléments n’aient été confirmés par des sources indépendantes.
Ses déclarations ont relancé le débat dans l’espace médiatique français. Sur le plateau de Tout beau tout n9uf (C8), plusieurs chroniqueurs ont rejeté l’idée d’un boycott organisé, estimant que la polémique ne saurait expliquer à elle seule l’évolution de sa situation. À l’inverse, l’ancien député Aymeric Caron a dénoncé sur le réseau X ce qu’il décrit comme un climat de « maccarthysme néo-sioniste » en France, des propos qui ont à leur tour suscité de vives réactions.
Cette séquence illustre les tensions persistantes autour de la guerre à Gaza dans le débat public français et les fractures profondes qu’elle continue de provoquer dans le monde culturel.