Les membres de la flottille pour Gaza ont affirmé avoir été victimes de l'attaque de ''15 à 16 drones'' dans la nuit de mardi à mercredi au large des côtes grecques.

C'est la troisième fois depuis le début de leur périple au début du mois de septembre que de telles accusations sont formulées, pointant la responsabilité d'Israël.

Les garde-côtes grecs ont rapporté qu'un patrouilleur de l'agence européenne des frontières, Frontex, s'est approché des embarcations et n'a constaté aucun dégât contrairement aux témoignages des participants. « La salle des opérations des garde-côtes a été informée de l’incident vers 02h30. Un patrouilleur de Frontex s’est rendu sur les lieux. Le voilier allait bien, il n’y avait aucun dégât. Les personnes à bord ont mentionné l’incident, mais il n’a pas pu être établi qu’il avait effectivement eu lieu », a déclaré une porte-parole des gardes-côtes grecs.

Notons que les auteurs de ces mystérieuses attaques de drones n'ont toujours pas pu être identifiés.

Dans ce contexte, l'Italie et l'Espagne ont annoncé l'envoi de frégates militaires pour assurer la sécurité de leurs citoyens se trouvant à bord des différents bâteaux composant la flottille. La Première ministre italienne a parallèlement exprimé sa désapprobation de cette opération pro-palestinienne: ''Tout cela est gratuit, dangereux, irresponsable. Il ne faut pas risquer sa propre sécurité, il n’est pas nécessaire de se rendre dans un théâtre de guerre pour livrer des aides à Gaza, que le gouvernement italien et les autorités compétentes auraient pu livrer en quelques heures'', a déclaré Georgia Meloni.

Israël, de son côté, a proposé à l'équipage de la flottille d'accoster à Ashkelon, d'y décharger l'aide humanitaire qui sera ensuite acheminée en toute sécurité dans la Bande de Gaza. Les participants ont refusé et ont décidé de poursuivre leur route vers la Bande de Gaza. ''La flottille du Hamas refuse la proposition d’Israël de décharger l’aide pacifiquement à la marina voisine d’Ashkelon. Elle choisit au contraire la voie illégale — pénétrer dans une zone de combat et violer le blocus naval légal. Cela révèle leur véritable objectif : servir le Hamas plutôt que d’apporter de l’aide aux civils de Gaza. Aide humanitaire — oui. Soutien au Hamas — non'', a tweeté le ministère israélien des Affaires étrangères.

L'ONU et l'Union européenne ont condamné les prétendues attaques de drones contre la flottille et demandé que la liberté de navigation soit respectée: ''Je veux répéter (…) que la liberté de navigation conformément au droit international doit être respectée. C’est le plus important. Donc aucune attaque, aucune frappe de drone, aucune saisie ou utilisation de la force contre la flottille n’est acceptable'', a réagi une porte-parole de la Commission européenne.