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De la fumée blanche demain à la Maison Blanche ?

Demain, tous les regards se porteront sur la rencontre entre Benyamin Netanyahu et le président américain Donald Trump, annoncée comme décisive pour la libération des otages, les divergences restent profondes autour du plan en 21 points proposé par Washington, Netanyahu sera-t-il prêt à faire des concessions au risque de fragiliser le soutien de son propre bloc.?

2 minutes
28 septembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

De la fumée blanche demain à la Maison Blanche ?
Flash90

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Les tractations s’accélèrent mais la prudence reste de mise. Depuis New York, où la délégation israélienne a enchaîné les réunions tard dans la nuit, l’atmosphère oscille entre préparation fébrile et affichage officiel de sérénité. Les proches du Premier ministre assurent qu’il n’y a "aucune inquiétude", tout en reconnaissant que la rencontre avec Trump pourrait marquer un tournant diplomatique.

Le plan proposé par l’ancien président américain, baptisé "21 points", dépasse de loin les discussions ponctuelles menées jusqu’ici sur les échanges d’otages ou les trêves limitées. Il prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages dans les 48 heures, une transition politique pour Gaza placée sous supervision internationale, ainsi qu’un processus de normalisation régionale impliquant des acteurs comme le Qatar, jusqu’ici en retrait. Mais la simple mention d’une "voie vers un État palestinien" suffit déjà à provoquer un séisme politique en Israël.

Des ministres de l’aile droite, tels que Itamar Ben Gvir ou Bezalel Smotrich, ont déjà tracé des "lignes rouges" autour de la participation de l’Autorité palestinienne, de l’abandon total de la force militaire, ou de toute reconnaissance d’un futur État palestinien.. Netanyahu, lui, avance sur une corde raide. S’il cède aux demandes américaines, il risque de perdre le soutien de son bloc. S’il refuse, il apparaîtra comme l’homme qui bloque la libération des otages et un éventuel accord régional.

Pendant ce temps, le Hamas affirme ne pas avoir encore reçu la proposition officielle, et certaines familles d’otages craignent que les jeux politiques n’enterrent une occasion historique. Selon plusieurs sources diplomatiques, il ne faut pas s’attendre demain à une signature solennelle ni à un accord définitif. Au mieux, une déclaration d’intention pourrait ouvrir la voie à des négociations plus techniques dans les jours à venir.

Trump répète que "le train est en marche", mais rien ne dit qu’il arrivera à destination aussi vite qu’il le souhaite. Pour l’heure, une fumée blanche à Washington demain paraît encore bien hypothétique.

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