Liran Kav, la mère d'Inbar, tué hier (dimanche) lors d'un attentat à la voiture bélier près de Kedumim en Samarie, a témoigné sur les ondes de Reshet Bet ce matin.
''Inbar a un frère qui sert dans le commando Golani. Tous les deux sont rentrés ensemble vendredi dernier, alors qu'habituellement je vais les chercher séparément. Inbar est venu me voir avec un bouquet de fleurs, ce qui ne s'était jamais produit auparavant. Ce soir-là, il a cuisiné avec moi le repas de shabbat. Quand je l'ai vu, je lui ai dit que j'avais besoin d'un câlin, alors il m'a serrée fort dans ses bras et ne m'a pas lâchée. Il m'a dit : "Maman, je suis là pour toi. Quand tu as besoin de moi."
Cette journée entière était exceptionnelle. J'ai même filmé mes quatre enfants, ils sont tous restés ensemble ce vendredi-là. Je me sentais comblée, emplie d'un amour immense, j'étais émue. Je me suis dit : "Merci pour tout ce bonheur." J'ai ressenti le besoin de garder un souvenir de cette journée'', a-t-elle ajouté.
''Une mère sait simplement'', a-t-elle déclaré en larmes. ''Je l'ai appelé environ deux heures avant l'attaque, qui s'est produite à 16 heures. Il m'a raconté qu'il avait une panne, qu'il se trouvait à Tulkarem et qu'il avait réparé cette panne sans aucun équipement. Je lui ai dit que j'étais fière de lui, que je l'aimais. C'est ainsi que nous nous sommes quittés. J'ai eu la chance de lui faire de véritables adieux''.
''Il aimait la vie, c'était un enfant joyeux, curieux, amoureux de la nature. Il a décidé de s'engager chez les parachutistes comme son père et son grand-père — il voulait défendre le pays'', a-t-elle raconté.
Inbar était un ami d'enfance de l'otage Tamir Nimrodi, toujours aux mains du Hamas. ''Il se battait pour lui. Ils étaient très proches. Il voulait le faire pour le pays et aussi pour Tamir. Il me disait : "Maman, qui vous protégera ? Qui te protégera ? Seulement moi, moi et tous mes amis."
Tsahal enquête pour savoir si Inbar n'a pas été touché par un tir ami alors que les soldats sur place tentaient de neutraliser le terrorsite qui lui avait foncé dessus. À ce sujet, Liran a déclaré : « Je ne sais rien, je sais seulement qu'il s'agissait d'une attaque à la voiture bélier. Si c'était quelqu'un de nos forces, qu'il se libère de toute culpabilité, de tout remords. Qu'il vive, simplement''.