Le contenu du projet d’accord, en discussion à Washington et relayé par plusieurs sources, met en lumière des concessions d’ampleur. Les otages israéliens devraient être libérés dans les 72 heures suivant la signature. En contrepartie, Israël s’engagerait à relâcher 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1 700 détenus de Gaza arrêtés après le 7 octobre, parmi lesquels toutes les femmes et enfants.

Le texte précise également un volet macabre : pour chaque otage dont les restes seraient restitués, Israël remettrait aux Palestiniens les dépouilles de 15 Gazaouis. Autre clause sensible, une amnistie serait accordée à tout membre du Hamas acceptant de déposer les armes, avec la garantie de quitter Gaza en toute sécurité.

Le document insiste toutefois sur une ligne rouge : « Il n’y aura pas de départ forcé ». Les habitants de Gaza seraient « encouragés à rester pour construire une meilleure Gaza ». Quant au rôle de l’Autorité palestinienne, il ne pourrait intervenir qu’après la mise en œuvre de réformes lourdes et complexes déjà esquissées dans le plan Trump de 2020.

Cet accord potentiel, s’il venait à être finalisé, bouleverserait les équilibres politiques et militaires autour de Gaza, en mêlant humanitaire, sécuritaire et diplomatique. Reste à savoir si ces conditions trouveront un terrain d’entente entre Jérusalem, Washington, Doha et le Hamas.