Selon des sources iraniennes, un commandant senior des Gardiens de la Révolution a affirmé que l’Iran était prêt à étendre la portée de son arsenal balistique afin de frapper toute région jugée « nécessaire ». Cette déclaration s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre Téhéran et les puissances occidentales.

Depuis plusieurs mois, les États-Unis et plusieurs pays européens cherchent à durcir les sanctions contre le programme militaire iranien. Washington redoute une accélération de la production de missiles à longue portée, tandis que des capitales européennes tentent de conditionner toute reprise des discussions nucléaires au gel des capacités balistiques iraniennes.
Les mesures envisagées incluent des restrictions sur les composants technologiques, l’interdiction d’exportations à double usage et des limitations financières visant les industries de défense iraniennes. Ces exigences constituent l’un des principaux points de blocage dans les efforts de relance d’un accord sur le nucléaire.

Téhéran, de son côté, considère que son programme balistique est un outil de dissuasion face aux menaces régionales et internationales. Isolé diplomatiquement et confronté à une présence accrue d’alliés occidentaux des États-Unis dans le Golfe, l’Iran affirme que ses missiles doivent pouvoir atteindre « toute zone nécessaire » pour garantir sa sécurité stratégique et celle de ses alliés.

Le responsable iranien cité a résumé cette position en une phrase : « Nos missiles atteindront la portée qu’ils doivent atteindre. » Cette posture de défiance renforce l’inquiétude des Européens, qui redoutent de voir l’Iran projeter sa puissance bien au-delà du Moyen-Orient.

Si ces intentions se concrétisent, elles pourraient compliquer davantage les négociations internationales et aggraver les tensions avec Israël, les États du Golfe et les puissances occidentales.