Israël a annoncé mercredi envisager l’interdiction d’accès à la bande de Gaza pour 37 organisations humanitaires internationales qui refusent de transmettre aux autorités la liste de leurs employés palestiniens ainsi que des informations sur leurs sources de financement. Parmi les ONG concernées figurent notamment Médecins sans Frontières et Médecins du Monde. Un délai leur a été accordé jusqu’à minuit pour se conformer à ces exigences.
Selon le ministère israélien de la Diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme, cette nouvelle réglementation repose sur un principe simple : la transparence du personnel et des financements est indispensable pour empêcher l’infiltration de membres d’organisations terroristes dans le dispositif humanitaire opérant à Gaza. Israël affirme disposer d’éléments liant certains employés d’ONG à des groupes terroristes, notamment le Hamas et le Jihad islamique palestinien.
Les autorités israéliennes soulignent que cette décision ne remet pas en cause l’aide humanitaire elle-même. À ce stade, 23 ONG internationales, issues notamment des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne et de France, ont été approuvées et continuent d’opérer dans la bande de Gaza. Selon Jérusalem, l’aide humanitaire « se poursuit sans interruption ».
Le COGAT, organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, affirme par ailleurs que les ONG menacées de suspension représentaient une part marginale de l’aide acheminée vers Gaza, estimée à environ 1 % du volume total, y compris durant le cessez-le-feu actuel. « La mise en œuvre de cette décision n’aura aucune incidence négative sur le volume de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza », précise l’organisme.
Les autorités israéliennes reprochent à certaines ONG de refuser ces exigences de transparence. « La transparence protège la distribution de l’aide et empêche les terroristes d’abuser des systèmes humanitaires », soulignent-elles. Dans ce contexte, Israël estime que le refus de coopérer soulève une question centrale sur les motivations de certaines organisations.
Sur la scène internationale, la décision a suscité de vives critiques. Organisation des Nations unies a dénoncé une mesure « scandaleuse », tandis que l’Union européenne a mis en garde contre un risque d’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire. De son côté, Médecins sans Frontières rejette les accusations portées contre elle, affirmant n’employer « sciemment aucune personne impliquée dans des activités militaires » et assurant poursuivre le dialogue avec les autorités israéliennes.
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