Sécurité

Une réponse imminente du Hamas ?

Un membre du bureau politique du Hamas a confirmé que le mouvement terroriste donnerait bientôt sa réponse officielle, selon toute vraisemblance, il s’agirait d’un « oui, mais »

2 minutes
3 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Une réponse imminente du Hamas ?
Al-Haddad dispose d’un droit de veto sur les accords relatifs aux otages ou aux cessez-le-feu, sans crédit

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Selon des sources proches des négociations, le Hamas serait prêt à donner une réponse « partielle et conditionnelle » au plan proposé par Washington. Le texte, qui vise à mettre fin à la guerre et à organiser la libération progressive des otages, soulève plusieurs points de blocage pour le Hamas. L’organisation exigerait des garanties supplémentaires, parmi elles le calendrier et les modalités d’un retrait israélien.

Le Jihad islamique, allié mais concurrent du Hamas à Gaza, se serait montré encore plus réticent, rejetant l’idée d’accepter l’accord tel quel et réclamant une assurance écrite d’un retrait israélien complet de l’enclave.

Dans la nuit, Mohammed Nazal, membre du bureau politique du Hamas, a accordé une interview à la chaîne Al-Jazeera. Il y a confirmé que le mouvement donnerait bientôt sa réponse officielle. Selon lui, toute discussion est envisagée « à partir du principe d’une cessation totale de la guerre ».

Un élément central dans l’équation est le rôle du chef militaire du Hamas à Gaza, Izz al-Din al-Haddad, qui a succédé à Sinwar en mai 2025. Al-Haddad dispose d’un droit de veto sur les accords relatifs aux otages ou aux cessez-le-feu. Selon des médias arabes, il est plus enclin à envisager des concessions — mais uniquement si elles sont liées au retrait complet d’Israël et à une cessation totale des hostilités.

Cette ligne stricte rend complexe tout compromis : la direction politique du Hamas -exilée ou à Doha- peut vouloir donner des gages diplomatiques, mais elle doit ménager le sentiment d’équité au sein de sa propre base militaire sous pression.

Plusieurs scénarios sont envisageables : une acceptation partielle assortie de conditions sur le retrait israélien et les otages, un refus catégorique qui prolongerait la guerre et isolerait davantage le mouvement, une contre-offre avec ses propres amendements qui ralentirait les négociations, ou encore des divisions internes entre aile politique et militaire, susceptibles de bloquer toute décision. L’option la plus probable reste un « oui, mais » : un accord de principe, mais sous conditions d'amendements.

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