Selon des sources proches du mouvement, le Hamas prévoit de modifier la quasi-totalité des 20 points du plan et plusieurs de ses exigences auraient déjà été transmises au président américain via les médiateurs :
Les otages : le mouvement rejette catégoriquement la demande de libérer les 48 otages (vivants et dépouilles) dans un délai de 72 heures, estimé irréalisable.
Le retrait de Tsahal : il exige des garanties écrites et un calendrier détaillé sur les étapes et modalités d’une évacuation israélienne.
Médiation internationale : le Hamas s’oppose à toute implication de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, perçu comme partial.
Ces exigences reflètent les tensions internes : alors que l’aile militaire, restée à Gaza, rejette l’accord en l’état, la direction politique basée à Doha tente de gagner du temps en accumulant les amendements.
Dans ce contexte, un développement inattendu est intervenu : Al-Jazeera, longtemps caisse de résonance du Hamas, change de cap éditorial. Son directeur et son adjoint ont quitté leurs fonctions, et la chaîne insiste désormais davantage sur les dimensions humanitaires de la guerre plutôt que sur la propagande militaire du Hamas. Ce virage est attribué à un rapprochement discret entre Doha et Washington, visant à réduire l’influence incendiaire de la chaîne dans le monde arabe.
Sur la scène palestinienne, un rapprochement inattendu a eu lieu au sein du Fatah. Le président Mahmoud Abbas a renoué avec Nasser al-Qudwa, neveu de Yasser Arafat et figure longtemps marginalisée, proche de Mohammed Dahlan. Ce geste, rare pour Abbas, viserait à préparer une alternative de gouvernance pour Gaza après la guerre, en intégrant une personnalité originaire de l’enclave.