L’hypothèse de la fin prochaine de la guerre à Gaza — cette fois perçue comme sérieuse — pourrait marquer un tournant majeur pour l’économie israélienne. Après deux ans d’efforts militaires coûteux, entreprises, ménages, réservistes et budget d’État espèrent un retour à la stabilité et à la croissance. Si Israël et le Hamas s’alignent sur le plan du président Donald Trump, une phase de reprise économique inédite depuis des années pourrait démarrer. Voici les dix changements attendus :
Bourse de Tel-Aviv : envolée annoncée
Malgré deux ans de guerre, le marché actions est resté étonnamment solide. Un cessez-le-feu réel pourrait déclencher une hausse significative : reprise des échanges internationaux, levée de boycotts, et relance des exportations, y compris dans le secteur de la défense.Shekel : raffermissement accéléré
La tendance s’est déjà amorcée : le dollar est tombé à 3,29 shekels, son niveau le plus bas depuis trois ans, et l’euro à 3,87. Les analystes anticipent une poursuite du renforcement dès la reprise des marchés.Notation financière : suspension des dégradations
Les agences de notation étaient proches d’un nouveau déclassement. Une trêve gèlerait ces intentions et maintiendrait les conditions d’emprunt d’Israël sur les marchés mondiaux.Dépenses militaires : chute immédiate
La guerre a déjà coûté près de 330 milliards de shekels — plus de la moitié du budget 2025. Chaque jour d’opération “Chariots de Gideon II” a englouti 500 millions de shekels. La fin des combats réduirait drastiquement ces dépenses, surtout avec le retour des réservistes.Hausse budgétaire de Tsahal : remise en question
Le ministère des Finances pourrait refuser l’augmentation de 20 milliards demandée par l’armée. Même les 2 à 4 milliards déjà discutés pour 2025 pourraient être gelés.Secteur privé : retour progressif à la normale
La démobilisation des réservistes permettra à des dizaines de milliers de salariés de réintégrer leurs postes, ouvrant la voie à une reprise rapide de l’activité économique.Déficit public : réduction attendue
Porté à 5,2 % et redouté à 6 % d’ici fin 2025, le déficit devrait se contracter avec la reprise de la fiscalité post-guerre.Coupes prévues pour 2026 : possiblement abandonnées
Si la guerre s’achève, les coupes prévues dans l’éducation, la santé et le social pour 2026 pourraient être annulées. Les projets d’infrastructure reprendraient, et les hausses d’impôts seraient repoussées.Taux d’intérêt : première baisse en deux ans
La Banque d’Israël pourrait suivre la Réserve fédérale américaine et réduire son taux directeur à 4,25 % dès le mois prochain, freinant l’inflation et soutenant l’investissement.Investisseurs étrangers : retour progressif
Des entreprises internationales qui avaient gelé leurs projets devraient réinjecter des milliards sur le marché israélien. Les boycotts économiques pourraient s’atténuer, notamment dans la high-tech et la défense.
Même si seule une partie de ces effets se concrétise, l’année 2026 pourrait marquer une forte accélération. Les prévisions de croissance seraient revues à la hausse, et le ratio dette/PIB commencerait à redescendre.