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Presse américaine : la frappe israélienne au Qatar a poussé Trump à taper du poing sur la table

Face à la colère du Qatar et des pays arabes, la Maison-Blanche aurait saisi la crise comme une opportunité diplomatique, contraignant Jérusalem à accepter une feuille de route pour mettre fin à la guerre.

2 minutes
6 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Presse américaine : la frappe  israélienne au Qatar a poussé Trump à taper du poing sur la table
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Alors que les négociations débutent en Égypte, plusieurs journaux américains – dont The Wall Street Journal et The New York Times – estiment que l’attaque israélienne du 9 septembre à Doha a été le déclencheur du plan de paix désormais sur la table.
Selon eux, cette frappe, menée contre des dirigeants du Hamas réfugiés au Qatar, a provoqué la colère de l’émirat, pourtant partenaire clé de Washington, ainsi que celle de ses voisins du Golfe et de la Maison-Blanche, prévenue à la dernière minute : “Cet acte de guerre n’a pas atteint ses cibles, mais il a mis Donald Trump hors de lui. Le président et ses conseillers ont alors décidé d’exercer une pression maximale sur Benyamin Netanyahu pour qu’il accepte une feuille de route destinée à mettre fin au conflit.”

D’après The Wall Street Journal, la crise ouverte entre Jérusalem et Doha a servi de catalyseur : Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump, et Jared Kushner, son gendre, ont saisi l’occasion pour élaborer un plan combinant plusieurs initiatives existantes, dont le projet franco-saoudien et les propositions de Tony Blair.
La trame a été discutée à New York, le 23 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, lors d’une réunion à laquelle participaient Trump et plusieurs dirigeants arabes et musulmans, à la demande du Qatar. Les discussions avec Israël ont ensuite été “tendues”, affirme le quotidien américain, mais Jérusalem a fini par approuver le texte, après avoir obtenu plusieurs modifications allant à l’encontre des demandes arabes et malgré les protestations de certaines capitales du Golfe, Trump a rendu le plan public dès le 29 septembre, sans attendre de consensus. Avant cela, le président américain avait exigé de Netanyahu qu’il présente ses excuses au Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, pour la frappe sur Doha.

“Le plus dur commence maintenant”, avertit The Wall Street Journal : "Les pourparlers ouverts ce 6 octobre doivent tenter de transformer ce plan en accord concret, malgré les divergences persistantes."
Mais, pour l’heure, Trump avance à marche forcée, “plaçant toutes les parties devant leurs responsabilités”, s’accorde la presse américaine, convaincue que, cette fois, la paix au Moyen-Orient ne peut plus attendre.

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