Moyen-Orient

Cessez-le-feu: les exigences déroutantes du Hamas

Le mouvement terroriste réclame la libération de six figures majeures du terrorisme. Jusqu’où Israël devra-t-il céder pour récupérer ses otages ?

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8 octobre 2025

ParDelphine Miller

Cessez-le-feu: les exigences déroutantes du Hamas
Photo: Abed Rahim Khatib/Flash90

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Le haut responsable du bureau politique du Hamas, Taher al-Nounou, a confirmé que son organisation avait transmis aux médiateurs une liste précise de prisonniers dont elle exige la libération dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu en cours de négociation à Charm el-Cheikh.

Selon ses déclarations, les discussions portent actuellement sur trois volets : la fin totale de la guerre, le retrait progressif puis complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et un échange massif de prisonniers. Le Hamas insiste pour que les étapes de libération des otages israéliens soient strictement synchronisées avec le retrait des troupes, affirmant que le dernier otage « ne sera libéré qu’au moment du départ définitif des forces israéliennes ».

Parmi les exigences centrales déposées par le Hamas :

  • Libération de six figures majeures du terrorisme, dont Marwan Barghouti (Fatah) et Ahmad Saadat (Front populaire), ainsi que Hassan Salameh et Abbas al-Sayed, tous responsables d’attentats meurtriers.

  • Libération de membres de l’unité Nukhba, les commandos d’élite qui ont mené le massacre du 7 octobre.

  • Entrée quotidienne de 400 camions d’aide humanitaire dans Gaza.

  • Non-reprise des combats après la libération des otages et retrait de Tsahal des zones densément peuplées pour permettre les transferts.

  • Restitution des corps de dirigeants du Hamas, dont Yahya et Mohammed Sinwar – une demande qu’Israël avait jusqu’ici toujours rejetée en raison de sa portée symbolique.

Al-Nounou affirme qu’« un climat d’optimisme » règne parmi les négociateurs et que « la responsabilité nécessaire a été démontrée » par son mouvement. Il admet cependant que la restitution des corps d’otages pourrait prendre plus de temps que prévu dans le plan de Donald Trump, qui exigeait une libération rapide dans les premières 72 heures de mise en œuvre.

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