Moyen-Orient

L’avertissement de Téhéran : le cessez-le-feu à Gaza « n’est pas la fin »

Le principal conseiller du guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, laisse entendre qu’une reprise des combats pourrait survenir sur d’autres fronts.

2 minutes
9 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

L’avertissement de Téhéran : le cessez-le-feu à Gaza « n’est pas la fin »
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Ali Akbar Velayati, conseiller principal aux affaires internationales du guide suprême iranien Ali Khamenei, a réagi jeudi aux avancées vers un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en laissant entendre que cette trêve pourrait déclencher une reprise des hostilités ailleurs au Moyen-Orient : « Le début du cessez-le-feu à Gaza pourrait marquer la fin du cessez-le-feu ailleurs »,a-t-il écrit dans un message publié sur X, accompagné des hashtags #Irak, #Yémen et #Liban, suggérant que ces zones pourraient être concernées par une escalade prochaine.

Cette déclaration intervient quelques jours après que les services de sécurité israéliens ont déjoué un transfert inhabituel d’armes en provenance d’Iran, destiné à des groupes terroristes opérant en Judée-Samarie. Selon le Shin Bet et Tsahal, la cargaison interceptée comprenait des roquettes antichar, des drones explosifs, des mitrailleuses et des lance-grenades RPG. Les autorités israéliennes évoquent un arsenal « susceptible de modifier l’équilibre sur le terrain » s’il avait atteint sa destination.
Les services de renseignement ont précisé que le réseau de contrebande opérait depuis l’Iran à travers plusieurs pays intermédiaires, avant d’être démantelé à l’issue d’une opération d’envergure.

Parallèlement, la chaîne saoudienne Al-Arabiya a cité le quotidien iranien Kayhan, placé sous la supervision de Hossein Shariatmadari, représentant du guide suprême, qui a publié un article du journaliste Jafar Balouri évoquant la possibilité d’un affrontement direct entre l’Iran, Israël et les États-Unis. Selon le quotidien, cette hypothèse est « tout à fait plausible ». L’article établit un lien entre la situation économique chaotique actuelle en Iran et les conséquences de la “guerre des douze jours” ayant opposé Israël et l’Iran il y a trois mois.
Ce contexte de crise interne pourrait servir de catalyseur à une nouvelle confrontation est-il écrit : « Si une nouvelle guerre n’était pas possible, nos ennemis n’auraient pas lancé une attaque aussi brutale contre les moyens de subsistance du peuple, à travers les sanctions, les blocages économiques, les médias et les canaux Telegram ».

Ainsi, malgré la perspective d’une trêve à Gaza, Téhéran laisse clairement entendre que la confrontation régionale pourrait se déplacer vers d’autres fronts, confirmant la crainte d’une guerre d’usure indirecte entre l’Iran et ses rivaux israéliens et occidentaux.

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