Alors qu’une grande partie du public peine à accepter la libération de terroristes impliqués dans des meurtres de civils israéliens, une voix s’est élevée avec une dignité bouleversante : celle de Yael Shevach, veuve du rabbin Raziel Shevach hy"d, assassiné en 2018 dans un attentat en Samarie.
Ce vendredi, le gouvernement a validé — dans le cadre de la mise à jour exigée par le Hamas pour l’accord sur les otages — la libération d’Ahmad Jamal Ahmad Kunba, terroriste condamné à la perpétuité pour avoir abattu son mari. Il sera expulsé à l’étranger après sa sortie de prison.
Plutôt que de s’y opposer, Yael a pris la parole. Et ses mots ont glacé puis ému Israël :
« S’il est le prix pour les otages — alors qu’il parte, avec amour. »
Elle révèle même avoir été informée par un gardien de prison que l’assassin serait aujourd’hui dans un état mental « instable au point de ne plus fonctionner ». Selon elle, le véritable affaiblissement est déjà en cours :
« Il mourra probablement là-bas plus vite qu’ici. »
Mais derrière cette lucidité, c’est un message de force nationale qu’elle lance :
« C’est difficile, très difficile. Mais nous ne céderons pas à la terreur. Qu’ils comprennent, là-bas, que nous ne tomberons pas. Le peuple d’Israël est vivant — et il leur rit au visage. »
Dans un pays déchiré entre justice, douleur et espoir, la réaction de Yael Shevach n’est pas un pardon — c’est un acte de foi en la vie. Une femme brisée qui choisit de penser d’abord aux vivants, même au prix de sa propre plaie ouverte.