Alors que tout Israël retient son souffle dans l’attente de la libération des 48 derniers otages — dont une vingtaine seraient encore en vie — le Hamas ouvre un autre front, cette fois à l’intérieur même de Gaza.
Dans un message massif envoyé par SMS et appels directs, le mouvement islamiste a ordonné une « mobilisation générale » de ses forces :
7 000 hommes armés sont rappelés en urgence pour « nettoyer Gaza des hors-la-loi et des collaborateurs avec Israël ».
Des patrouilles lourdement armées sillonnent déjà les rues, arrêtant, fouillant, interrogeant, parfois sans uniforme. Le mot d’ordre : identifier les traîtres avant qu’ils ne parlent, alors que les otages pourraient être libérés et interrogés dès les prochaines heures.
Le Hamas redoute clairement les témoignages qui pourraient émerger après la libération :
Qui a aidé les otages pendant leur captivité ?
Qui a fourni des informations à Tsahal ?
Qui a tenté de coopérer pour survivre ?
Dans l’attente des retrouvailles familiales en Israël, c’est la peur qui règne à Gaza. Ceux qui ont simplement tenté de faire vivre leurs enfants en acceptant de l’aide humanitaire israélienne, ou qui ont parlé trop librement, se retrouvent désormais sous suspicion.
Alors que des milliers de civils regagnent le nord de la bande, espérant retrouver leurs maisons, le Hamas transforme la trêve en opération de filtrage idéologique.
Des points de contrôle improvisés, des interrogatoires dans les ruelles, et cinq nouveaux gouverneurs militaires ont été nommés pour superviser la purge.