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Le ton change dans les journaux du monde

Alors qu’Israël marque deux ans depuis les massacres du 7 octobre, la presse mondiale publie une série d’analyses révélatrices d’un nouveau regard sur la guerre et ses conséquence et décrit un Moyen-Orient redessiné, où Israël, meurtri mais debout, retrouve son influence et sa voix.

3 minutes
16 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

 Le ton change dans les journaux du monde
Istock

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The New York Times : « Israël a gagné la guerre »

Le chroniqueur Bret Stephens, journaliste juif-américain, signe un éditorial sans précédent de soutien à Israël. Il y écrit que « le 7 octobre devait briser Israël, mais c’est le Hamas qui a commis une erreur fatale ». Selon lui, les Israéliens ont refusé de céder à la peur, ont changé les règles du jeu face au Liban, à la Syrie et à l’Iran, et ont remporté une victoire morale et stratégique.
Stephens souligne que malgré les divisions internes et la pression internationale, Israël a rendu coup pour coup, libéré ses otages sans renoncer à ses leviers militaires, et conserve le soutien « de la seule puissance étrangère qui compte vraiment : les États-Unis ».
« Le tombeau que Sinwar s’est creusé lui-même devrait clore, une fois pour toutes, la question de la force d’Israël », conclut-il.

Politico Allemagne : Berlin veut lever l’embargo sur les armes à Israël

Deux chefs de file de l’opposition allemande, Alexander Hoffmann et Jens Spahn, appellent à “supprimer immédiatement” les restrictions imposées aux exportations d’armes vers Israël, suspendues depuis août.
Ils affirment que, depuis le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, il n’y a plus lieu de maintenir ces mesures. L’Union européenne pourrait revoir sa position lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères le 20 octobre.

Reuters : le défi du « jour d’après »

Le désarmement du Hamas constitue désormais « le plus grand défi » pour la paix.
Le plan Trump pour Gaza - création d’une force internationale de sécurité, d’une commission administrative palestinienne provisoire et d’un vaste programme de reconstruction - bute encore sur la question : qui dirigera la bande de Gaza ?

Eurasia Review : la Russie marginalisée au Moyen-Orient

Dix ans après son intervention en Syrie, la Russie est désormais écartée des grandes manœuvres diplomatiques régionales. Lors du sommet du Caire du 13 octobre, coprésidé par Donald Trump et plus de vingt dirigeants, Moscou n’a pas été invitée. Des sources européennes confirment que la Russie “n’a jamais été aussi isolée dans la région depuis 2015” et que son rôle “se réduit de manière significative” dans le nouveau Moyen-Orient en train d’émerger.

Entre un Israël perçu à nouveau comme fort et résilient, une Europe cherchant à resserrer ses liens, un Hamas affaibli mais encore dangereux, et une Russie mise à l’écart, la presse mondiale décrit un Moyen-Orient redessiné, où Israël, malgré les blessures du 7 octobre, semble avoir regagné son influence et sa voix.

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