Libéré cette semaine après plus de deux ans de captivité dans les geôles du Jihad islamique à Gaza, Rom Braslavsky continue de raconter sa détention. Enlevé et retenu pendant 738 jours, le jeune homme évoque un combat quotidien pour sa survie – physique, mentale et spirituelle.
Lors d’un échange avec l’homme d’affaires haredi Shai Graucher, le jeune homme a confié ce qui l’a aidé à tenir : « La seule chose qui m’a donné de la force, c’était de savoir que personne autour de moi n’était juif, et que si je me trouvais là, c’était parce que j’étais juif. » Une conscience identitaire qui, selon lui, est devenue une boussole dans l’enfer de sa captivité.
« Les terroristes n’arrêtaient pas de me répéter : "Nous sommes musulmans", "Nous sommes arabes", "Nous sommes la loi juste", "Nous sommes Mahomet". À mon avis, nous devons redevenir un peuple uni, commencer à observer les commandements et comprendre que nous sommes juifs », poursuit-il.
La veille, la mère de Rom, Tami Braslavski, avait raconté aux médias que son fils avait été retenu dans un lieu « où gisaient des corps en décomposition »- un environnement utilisé comme arme psychologique par ses geôliers.
Les membres du Jihad islamique ont également tenté de le forcer à se convertir à l’islam, conditionnant même l’accès à la nourriture à son éventuelle acceptation. « Ils lui ont dit qu’il recevrait de la nourriture s’il acceptait de se convertir », témoigne-t-elle. Au fil des mois, les pressions, les privations et les humiliations se sont intensifiées.
Mais Rom a tenu bon. À peine rentré en Israël, il a immédiatement mis les téfilines. Un acte simple en apparence, mais lourd de sens pour sa mère : « Il a tout fait pour préserver son identité juive. » Un symbole de résistance intérieure après des mois de déshumanisation.
Ce témoignage vient s’ajouter à d’autres récits d’anciens otages, évoquant des tentatives de conversion forcée, des conditions de détention inhumaines, des isolations prolongées et des violences psychologiques systématiques.