Israël

Emily Damari retrouve Gali et Ziv Berman : "Je suis désormais entièrement libre"

Les trois amis avaient été kidnappées au kibboutz Kfar Azza

3 minutes
16 octobre 2025

ParJohanna Afriat

Emily Damari retrouve Gali et Ziv Berman : "Je suis désormais entièrement libre"
Retrouvailles entre Emily Damari et les jumeaux Gali et Ziv Berman Photo : 27A

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Emily Damari, ancienne otage du Hamas, a partagé une vidéo bouleversante sur Instagram montrant sa première rencontre avec Gali et Ziv Berman, les jumeaux récemment libérés après plus de deux années de captivité à Gaza. Dans son message, Emily a exprimé son soulagement immense, affirmant que leur retour était un baume pour son cœur et son âme, et qu’aucun mot ne pouvait vraiment traduire ce qu’elle ressentait. "Je suis enfin complètement libre", a-t-elle dit.

Depuis son retour de captivité, elle n'a eu de cesse d'affirmer, en effet, que tant que ses amis et tous les autres otages n'étaient pas libérés, son coeur restait en captivité.

Depuis sa propre libération en début d’année, elle n’avait cessé de se battre pour le retour des deux hommes. Elle a salué leur présence sur le sol israélien, les décrivant comme protégés, enveloppés, soignés. Elle raconte s’être rendue à l’hôpital Sheba pour les retrouver, précisant que ce moment avait redonné de la lumière à son visage. Elle a confié ne pas avoir voulu partir, refusant de perdre une seule seconde avec eux. Elle a même dormi à leurs côtés, affirmant vouloir simplement respirer avec eux et rattraper tout ce temps perdu.

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Emily est revenue sur les attaques du 7 octobre, rappelant qu'elle avait envoyé un message à Gali en lui disant "j’ai peur" alors que les terroristes se trouvaient dans le kibboutz, et que celui-ci avait accouru chez elle en une minute armé d'un seul couteau .

Elle a également raconté dans son message remémore également les 40 premiers jours de captivité passés avec Gali. Elle se souvient des longues nuits passées à se serrer l’un contre l’autre, des conversations profondes qu’ils avaient eues, plus franches que jamais. Un jour, la maison où ils étaient détenus s’était effondrée. Les geôliers les avaient alors vêtus de vêtements gazaouis avant de les faire sortir en urgence. Pour la première fois depuis l’enlèvement, ils avaient revu le ciel. Emily raconte avoir aperçu la boucle d’oreille de Zivi dépassant de son hijab, et s’être inquiétée qu’on les reconnaisse à cause de ce détail. Elle l’avait retirée discrètement et l’avait gardée avec elle jusqu’au dernier jour de sa détention. Cette boucle d’oreille, confie-t-elle, symbolisait la présence de Zivi à ses côtés. Malheureusement, le jour de sa libération, elle lui avait été confisquée par les ravisseurs. Mais, ajoute-t-elle, aujourd’hui, ils sont là, libres.

Depuis son retour, explique Emily, son cœur n’était plus aussi pur. Elle avait tenté de reprendre une vie normale, en assistant à des matchs du Maccabi, mais même les victoires lui laissaient un goût d’inachevé. Elle vivait avec un sentiment de culpabilité tenace : pour la nourriture qu’elle mangeait, pour l’air qu’elle respirait, pour chaque sourire. Ce n’est qu’aujourd’hui, en voyant les jumeaux libres, qu’elle dit se sentir enfin libérée, elle aussi – libérée d’une autre forme de captivité, intérieure cette fois.

Pour elle, voir Gali et Zivi libres, respirant, souriants, relève du miracle. Elle les décrit comme ses héros, célébrant leur survie commune. Elle affirme que désormais, ils ne seront plus jamais séparés.

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