Le gouvernement israélien a décidé d’interrompre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza “jusqu’à nouvel ordre”, à la suite d’incidents survenus à Rafah, où des combattants du Hamas ont violé le cessez-le-feu en ouvrant le feu sur un engin de Tsahal.
Selon les termes de l’accord en vigueur, 600 camions d’aide — chargés de nourriture, de carburant, de gaz et de matériel médical — devaient entrer chaque jour dans l’enclave. Cette suspension, annoncée après une réunion de crise convoquée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou avec l’état-major, s’ajoute à la décision antérieure de ne pas rouvrir le passage de Rafah, en raison du retard pris dans la restitution des dépouilles d’otages israéliens.
Ce soir, Tsahal a mené des frappes massives sur plusieurs cibles du Hamas à Khan Younès et dans le centre de la bande, notamment sur une ancienne infrastructure souterraine où des otages avaient été détenus.
L’armée a également confirmé avoir éliminé plusieurs terroristes armés s’étant approchés des troupes à Beit Lahia, au nord de Gaza, au-delà de la “ligne jaune” marquant la limite du déploiement israélien.
À Gaza, le Hamas nie toute implication dans les attaques de Rafah. Une délégation conduite par Khalil al-Hayya, haut responsable du mouvement, est arrivée au Caire pour discuter de la mise en œuvre de la trêve avec les médiateurs égyptiens et qataris.
Côté israélien, un haut responsable a précisé que Jérusalem ne cherche pas à faire échouer le cessez-le-feu, mais à “faire payer le prix” de toute violation. “Il y a une infraction — il y a une réponse. Israël a prévenu les États-Unis avant les frappes”, a-t-il déclaré.
Selon les termes du plan en 20 points du président Donald Trump, la phase II du cessez-le-feu prévoit un retrait progressif de Tsahal au-delà de la ligne jaune et la mise en place d’une force internationale chargée du désarmement. Des discussions sont en cours à l’ONU, où plusieurs pays — dont l’Égypte, la Turquie et l’Azerbaïdjan — se disent prêts à y contribuer.