Yoav Kisch, ministre israélien de l’Éducation, a demandé aux directeurs de district d’intensifier la supervision des études bibliques et des programmes liés à l’identité juive. Cette directive s’inscrit dans un vaste plan national baptisé Shoreshim (« Racines »), qui vise à replacer la Bible et la culture juive au cœur du système éducatif israélien.
Concrètement, à partir de la prochaine rentrée, chaque élève du primaire et du secondaire suivra au moins une heure hebdomadaire de Bible comme matière obligatoire. Les élèves de 4ᵉ année passeront désormais un examen national standardisé sur le Tanakh — une première depuis plusieurs années. Parallèlement, un nouveau programme intitulé Chevlei Moreshet (« Les chemins du patrimoine ») sera introduit pour approfondir la connaissance de l’histoire juive et du lien avec la terre d’Israël.
Selon Kisch, « l’identité juive ne peut plus être laissée à la seule initiative des écoles ». Le ministère prévoit d’augmenter la part du budget dédiée à ces matières, passant de 1 % à 4 % du budget total de l’éducation. Des inspecteurs spécialisés devront désormais superviser la mise en œuvre de ces programmes dans toutes les régions du pays.
Mais la réforme ne fait pas l’unanimité. Certains enseignants redoutent que cette priorité donnée à l’identité et aux textes bibliques ne se fasse au détriment des matières scientifiques et technologiques, déjà en souffrance dans plusieurs établissements publics. D’autres craignent une uniformisation idéologique, éloignée de la diversité des sensibilités juives en Israël.
Pour Yoav Kisch, le cap est clair : redonner à la Bible et à la culture juive leur place « fondatrice » dans la formation des jeunes Israéliens. Une orientation qui pourrait redéfinir, à long terme, la vision même de l’école publique dans le pays.