Pour son grand retour à l’écran, l’émission satirique Eretz Nehederet, la plus populaire d’Israël, a offert, hier soir, mercredi; un épisode d’anthologie : Donald Trump y trône en empereur romain, toge et plastron doré compris, tandis que Greta Thunberg, furieuse, découvre que la guerre à Gaza est… terminée.
Le sketch s’ouvre sur Eyal Kitzis, l’animateur historique, saluant le retour des otages israéliens. Puis entre en scène “Trump” — interprété par Omer Etzion, imitation parfaite à l’appui — porté sur un char et acclamé par des ministres déguisés en sénateurs. L’arrière de son siège arbore fièrement un logo McDonald’s, clin d’œil à ses habitudes culinaires.
« Some say it’s the best peace ever » -d'aucuns disent que c'est la meilleure paix qui soit- lance le président américain fictif, avant d’improviser un discours délirant : « Les gens ici m’adorent, bientôt il y aura en Israël plein d'enfants Donald Bouhbout ou Donald Finkelstein, et pour les filles, Trumpa. Le plus beau nom au monde. »
La satire enchaîne sur une caricature du lien de dépendance entre Netanyahu et Trump, le premier obéissant au second « comme un bon petit soldat ». Le “président” américain finit par accorder et retirer tour à tour l’autorisation de tirer sur Gaza, dans une parodie de diplomatie impulsive : « Tirez, cessez, tirez; cessez...»
L’émission tourne aussi en dérision Greta Thunberg, à bord de sa flottille en route pour Gaza : « What? They signed a ceasefire after we demanded a ceasefire? How dare they! » -« Quoi ? Ils ont signé un cessez-le-feu après qu’on l’a réclamé ? Comment osent-ils ! »- s’exclame-t-elle, outrée d’avoir obtenu gain de cause trop tard.

Greta Thunberg en route pour Gaza dans Eretz Nehederet
Mais la conclusion, elle, sonne plus grave : sur l'espoir du retour prochain de tous les corps d’otages encore à Gaza, avant de rappeler comme à la fin de tous les épisodes : « Souvenez-vous, nous avons un pays merveilleux. »