Une enquête du Daily Mail publiée ce samedi dévoile que plus de 150 terroristes de haut rang libérés par Israël dans le cadre de l'accord sur les otages résident actuellement dans un hôtel cinq étoiles du Caire, côtoyant quotidiennement des touristes occidentaux qui ignorent tout de l'identité de leurs voisins de chambre.
Ces individus font partie des 250 prisonniers palestiniens détenus en Israël dont la libération constituait l'une des clauses les plus controversées du « plan en 20 points » du président américain Donald Trump. Beaucoup avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité pour meurtre, enlèvement et actes terroristes.
Sur l'ensemble des terroristes libérés, 154 ont été jugés trop dangereux pour retourner en Judée-Samarie ou à Gaza. Ils ont donc été transférés en Égypte, où ils séjournent au Renaissance Cairo Mirage City Hotel, établissement appartenant à la chaîne Marriott et doté d'un spa, d'une piscine, d'une salle de sport et de restaurants de luxe.
Des journalistes britanniques infiltrés dans l'hôtel ont documenté ces anciens détenus « traînant aux côtés de touristes profitant du soleil », selon les termes de l'article.
Parmi les figures identifiées dans l'établissement figurent Mahmoud Issa, 57 ans, fondateur de l'unité d'élite « 101 » des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas spécialisée dans les enlèvements. On y trouve également Ezz ad-Din al-Hammara, 47 ans, ancien membre de l'État islamique qui recrutait des kamikazes et planifiait des détournements d'avions, ainsi que Samir Abu Nima, 64 ans, responsable d'une série d'attaques meurtrières contre des bus en Israël.
L'hôtel continue de recevoir des clients occidentaux, notamment des familles et des touristes européens, qui partagent piscine et salle à manger avec ces condamnés sans le savoir.
Selon le Daily Mail, certains de ces individus devraient prochainement se rendre au Qatar, en Turquie et en Tunisie, où ils solliciteront un statut de résident, probablement sous la surveillance des services de sécurité locaux.
La chaîne hôtelière Marriott n'a pas répondu aux demandes de commentaires du journal britannique.