Sécurité

60 % des tunnels du Hamas toujours actifs : un défi militaire majeur

Une question que tout le monde se pose : pourquoi après plus de deux ans de présence de Tsahal dans la bande de Gaza, ne sont-ils toujours pas neutralisés ? Un début de réponse avec IsraJ

2 minutes
26 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

60 % des tunnels du Hamas toujours actifs : un défi militaire majeur
Tsahal

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Le ministre de la Défense Israel Katz a confirmé, lors de la visite du vice-président américain, que 60 % des tunnels du Hamas n’ont pas encore été détruits et demeurent « actifs ». Une révélation qui souligne la complexité technique et la dimension stratégique du combat souterrain mené par Tsahal depuis deux ans.

Selon les experts, la bande de Gaza abrite plus de 1 000 kilomètres de galeries, parfois enfouies à grande profondeur et renforcées de béton et détruire un tunnel demande un contrôle total du terrain, l’absence de civils, et une extrême précision. C’est lent, dangereux et exigeant.

Les ingénieurs israéliens combinent plusieurs techniques : Injection de béton, pour empêcher toute réouverture ; Explosifs internes pour effondrer les structures ; Incursions ponctuelles, limitées à des segments précis. Des opérations qui doivent être répétées sur des centaines de sites, ce qui explique leur lenteur et leur coût. Et les contraintes ne sont pas que techniques. L’accord de stabilisation post-Gaza limite la présence israélienne en profondeur dans la bande. Pourtant, certaines incursions « ciblées » sont jugées indispensables.
Washington reconnaît ce besoin : les plans de reconstruction de Gaza incluent explicitement le démantèlement complet du réseau souterrain. La tâche pourrait, à terme, impliquer des forces internationales arabes ou occidentales chargées d’en assurer la vérification.

Tant que ces galeries existent, le Hamas conserve des capacités logistiques et militaires - transport d’armes, déplacements rapides, voire détention d’otages. Pour Israël, leur neutralisation reste donc une priorité stratégique, même au prix d’opérations longues et controversées.

En résumé, la destruction de seulement 30 à 40 % des tunnels n’est pas un échec mais le reflet d’une guerre lente, souterraine et technique, où chaque mètre gagné est une victoire.

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