Société

« La route du changement » : Israël dévoile sa réforme pour réduire les accidents

Le gouvernement israélien a présenté un plan national baptisé « La route du changement », doté d’un budget de 350 millions de shekels. Objectif : réduire de moitié le nombre de victimes d’ici 2030 grâce à une réforme structurelle de la sécurité routière.

2 minutes
26 octobre 2025

ParDelphine Miller

« La route du changement » : Israël dévoile sa réforme pour réduire les accidents
Photo: Chaim Goldberg/Flash90

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Le gouvernement israélien veut inverser la tendance alarmante des accidents de la route. Ce dimanche, le Comité ministériel pour la sécurité routière a approuvé un vaste plan national baptisé « La route du changement », qui sera prochainement soumis à l’approbation du gouvernement. Ce programme, estimé à 350 millions de shekels, entend s’attaquer en profondeur aux causes de l’insécurité routière : infrastructures défaillantes, comportements à risque et manque de coordination entre les institutions.

Selon les données officielles, 383 personnes ont perdu la vie sur les routes israéliennes depuis le début de l’année, soit une hausse de près de 10 % par rapport à 2024. L’an dernier déjà, 439 victimes avaient été recensées – le chiffre le plus élevé depuis près de vingt ans.

Moderniser les routes et prévenir les drames

Le plan « La route du changement » repose sur plusieurs axes majeurs :

  • Amélioration des infrastructures : modernisation des routes dites « rouges » — celles où les accidents sont les plus fréquents —, installation de séparations de voies et meilleure signalisation.

  • Renforcement de la surveillance : multiplication des radars, des caméras et des contrôles sur les axes à risque.

  • Éducation et sensibilisation : lancement de campagnes de prévention ciblant les jeunes conducteurs, les piétons et les usagers de deux-roues, aujourd’hui parmi les plus vulnérables.

  • Coordination inter-ministérielle : création d’un mécanisme de suivi réunissant les ministères du Transport, de la Sécurité nationale, de la Santé et de la Justice, sous la supervision de l’Autorité nationale pour la sécurité routière.

Une réforme ambitieuse, mais des défis persistants

Si cette réforme marque une volonté politique affichée, plusieurs observateurs restent prudents. Les précédents plans gouvernementaux, eux aussi ambitieux, ont souvent buté sur des problèmes de financement ou de suivi. « Il ne suffit pas de voter des budgets, il faut une exécution constante et une transparence totale », a déclaré un responsable de la Commission de la sécurité routière à la Knesset.

Les associations de prévention saluent toutefois une prise de conscience nécessaire après plusieurs années de négligence. Elles rappellent que la modernisation des infrastructures doit aller de pair avec un changement de culture chez les conducteurs : respect des limitations, vigilance face aux trottinettes électriques et partage plus sûr de l’espace routier.

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