Israël entre officiellement aujourd’hui (lundi) en année électorale : dans un an exactement, le 27 octobre 2026, aura lieu, selon la loi, le scrutin pour la 26e Knesset.
Alors que le gouvernement tente d’afficher une apparente normalité, le ministère des Finances sait que le budget 2026 constituera le véritable test de la coalition. Après le budget d’urgence de 2025, adopté dans le contexte de la guerre et marqué par d’importantes dépenses militaires et des mesures de relance économique, le prochain défi sera de trouver un équilibre entre la sécurité et l’économie civile.
Si le budget n’est pas adopté, Israël pourrait se retrouver en campagne électorale anticipée sans budget approuvé.
À l’inverse, son adoption assurerait au gouvernement une stabilité politique lui permettant d’aller jusqu’au terme de la législature, quatre ans jour pour jour après les dernières élections, tenues le 1er novembre 2022.
Selon la loi, les élections pour la 26e Knesset doivent se tenir au plus tard dans un an, mais tout choc politique ou budgétaire pourrait en avancer la date.
Dans la classe politique, l’année à venir est considérée comme une année de décisive : la coalition est sous tension, tandis que l’opposition tente de restructurer sa direction.
Aux côtés des partis déjà connus, plusieurs nouvelles formations ont d’ores et déjà vu le jour :
Hamilouïmnikim (Les Réservistes) – Parti dirigé par Yoaz Hendel
Yashar! – Parti de l’ancien chef d’état-major Gadi Eisenkot
Bennett 2026 – Le retour de Naftali Bennett pourrait reconfigurer le centre-droit s’il parvient à rallier des électeurs de droite après son retrait de la vie politique.
Les Démocrates – Union entre le Parti travailliste et Meretz, dirigé par Yaïr Golan
Netsa’h Israël (L'Eternité d’Israël) – Parti fondé par l’ancien pilote de chasse Shay Kalach
Le Parti économique – Dirigé par le professeur Yaron Zelekha, qui veut remettre l’économie au centre du débat public.
Dans un paysage politique aussi mouvant, les rapports de force évoluent presque chaque semaine, et toute tentative de prédire les résultats du scrutin relève de la pure spéculation.
En année électorale, marquée par l’incertitude, les rivalités et les nouveaux visages, une seule chose est sûre : tout peut arriver.