Ce midi, le kibboutz Bé'eri a rendu un dernier hommage à Yossi Sharabi, otage assassiné en captivité à Gaza et dont le corps a été rapatrié en Israël lors de la première phase de l’accord conclu sous médiation américaine.

Yossi laisse derrière lui son épouse Nira et leurs trois filles — Yuval, Ofir et Oren. Le cortège funèbre est parti à 11 h du centre funéraire de Rishon Lezion, avant la cérémonie d’inhumation à 13 h au cimetière du kibboutz.

Ses frères Sharon et Eli Sharabi ont récité le Kaddish à l’ouverture du cortège, suivi de la prière El Maleh Rachamimet de la lecture d’un psaume par le directeur général de la municipalité de Rishon Lezion.
Michal Zayitzov Reiss, responsable du Forum des familles d’otages, a déclaré :« Il y a ici un sentiment de clôture, mais treize otages décédés n’ont pas encore été restitués. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que tous reviennent. »

Familles, amis et anonymes s’étaient rassemblés à l’entrée de la grande synagogue de Rishon Lezion, rue Oneg Shabbat, pour accompagner la procession. Plusieurs tenaient des drapeaux israéliens en signe de respect.

L’un des participants brandissait une pancarte :« Nous sommes tous un seul tissu humain »net de l’autre côté : « Quand l’un de nous nous est arraché, quelque chose en nous meurt et reste avec lui. »

Sa veuve, dans son éloge funèbre, a confié ne plus respirer depuis deux ans. Son frère Eli, lui-même survivant de captivité, a dit adieu à "bien plus qu'un frère, une ancre, notre coeur est brisé, mais nous gardons la tête haute".

Yossi Sharabi, âgé de 53 ans, avait été enlevé vivant le 7 octobre 2023 à son domicile du kibboutz Bé'eri, en même temps que le compagnon de sa fille Ofir Engel - depuis libéré dans le cadre d’un accord. Pendant sa captivité, il avait été détenu avec Ofir Engel et Amit Shani.

Selon l’enquête de Tsahal, Yossi est mort lors de l’effondrement du bâtiment où il était retenu, provoqué par une frappe de l’armée de l’air de Tsahal visant une structure voisine utilisée pour planifier une attaque du Hamas.

À l’annonce du rapatriement du corps, son frère Eli Sharabi avait écrit :« Yossi, mon frère, le manque est infini, mais l’essentiel est que tu sois enfin revenu pour un enterrement digne en terre d’Israël. Peut-être que pour moi, c'est la fin de l'attente — mais tant que tous les disparus ne seront pas rentrés, nous ne cesserons pas de lutter. »