Les vieilles formules ne suffisent plus pour décrire les relations américano-israéliennes. Fini le temps où Washington « agissait dans l’intérêt d’Israël » ou où « Netanyahu recevait ses ordres de Trump ». Ce qui se dessine désormais, c’est une alliance fondée sur des objectifs communs, non sur la dépendance, mais sur une vision partagée de stabilité et de paix affirme .C’est ce qu'affirme ce think tank israélien indépendant, fondé par l’ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU Dore Gold, spécialisé dans les questions de sécurité nationale, diplomatie, géopolitique et droit international.
De cette analyse, il ressort de toute évidence que la nouvelle stratégie, vaste et patiente, s’inscrit dans une reconfiguration régionale profonde. Contrairement à certaines rumeurs, Israël n’a pas besoin d’un feu vert américain pour agir à Gaza : les deux pays reconnaissent les mêmes menaces et coordonnent souvent leurs actions.
Cette coopération s’étend désormais à 24 pays, y compris des États autrefois hostiles à Jérusalem, tous convaincus qu’il faut mettre fin à l’ère du Hamas. Le but : bâtir un ordre post-Gaza qui intégrerait l’Arabie saoudite — et même des acteurs éloignés comme l’Indonésie — dans une version élargie des Accords d’Abraham.
Au cœur de cette architecture, l’Égypte émerge comme un partenaire central, contrepoids à la Turquie et moteur des efforts humanitaires, notamment pour le rapatriement des dépouilles des otages. En confiant à la Caire un rôle de leader, Benyamin Netanyahu démontre une patience diplomatique et une confiance calculée dans la coopération régionale.
De son côté, le président Donald Trump a réaffirmé son autorité : il exige la libération immédiate des 13 otages israéliens morts toujours retenus à Gaza et prévient le Hamas de sévères conséquences en cas de retard. Sa position illustre une approche fondée sur la clarté morale avant la commodité politique.
Les contours de la phase 2 du plan Trump se précisent : désarmement total du Hamas, élimination de sa direction et lancement d’une reconstruction de Gaza sous supervision d’une force de stabilisation menée par les États-Unis, dirigée par l’Égypte et placée sous la supervision de Tony Blair. Les États arabes modérés sont prêts à financer la reconstruction, mais seulement après la disparition du Hamas.
La Turquie et le Qatar, eux, restent des acteurs perturbateurs : la distribution de drapeaux turcs à Gaza, sous l’emblème des Frères musulmans, illustre les ambitions régionales d’Erdogan et sa haine persistante d’Israël.
Malgré ces défis, le cap est clair : la future charte régionale reposera sur cinq piliers — retour de tous les otages, désarmement, expulsion du Hamas, respect des frontières sécurisées et processus durable de déradicalisation.
Sur la balance : la création d’un nouveau Moyen-Orient, fondé sur des intérêts de sécurité communs plutôt que des clivages idéologiques, porté par l’ambition de Trump et le patriotisme de Netanyahou.
Un monde où la paix se conquiert par la force, la clarté et la patience.