Des sources diplomatiques américaines ont confié à Sky News Arabia, chaîne émiratie, que « le Liban a perdu l’occasion d’aboutir à une solution, et nous redoutons désormais le pire ».
Selon ces mêmes sources, les efforts déployés pour sauver le pays de l’effondrement économique et politique « se sont heurtés à une impasse totale ».
Le comportement du pouvoir central à Beyrouth, poursuivent-elles, maintient le Liban dans un état de paralysie et de dépendance à l’égard d’acteurs extérieurs — « le moment du changement amorcé par le Président Trump est désormais révolu ».

Les diplomates américains affirment avoir tenté de créer un climat propice à une résolution volontaire et durable de la question de l’arsenal du Hezbollah. Washington avait même envisagé un plan de sauvetage reposant sur des investissements de plusieurs milliards de dollars venus des pays du Golfe, assorti de dispositifs sécuritaires inspirés des accords d’Abraham.

Cependant, ajoutent les sources, plusieurs responsables libanais ont préféré maintenir le statu quo, condamnant ainsi le pays à demeurer un État défaillant.

Les mêmes responsables américains soulignent que le Liban est devenu le seul pays de la région à héberger et soutenir une organisation terroriste étrangère sur son sol, et que le refus des autorités d’aborder la question des armes du Hezbollah ne fera qu’accélérer la désintégration progressive des institutions nationales.

« Les États-Unis gardent au fond d’eux l’espoir du meilleur pour le Liban », concluent-ils, « mais se préparent au pire ».

Dans ce contexte, le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou, a réuni ce jeudi soir le cabinet restreint de sécurité pour discuter de la question libanaise. Un débat qui a été présenté comme ''déterminant'' par un responsable israélien.