À trois jours de l'élection municipale de New York, l'ancien président américain Barack Obama a proposé officiellement à Zohran Mamdani de devenir son conseiller personnel s'il remportait la mairie. Ce soutien intervient alors que le candidat démocrate socialiste, considéré comme un farouche opposant à Israël, est accusé en Israël et par le Parti républicain américain de soutenir le terrorisme.
Selon un article du New York Times, l'ancien président a déclaré à Mamdani lors d'un appel téléphonique ce week-end : « Votre campagne est impressionnante. » Il lui a proposé d'être son conseiller politique et son guide après l'élection, marquant ainsi un engagement personnel exceptionnel de la part d'un ancien président pour un scrutin municipal.
Une première conversation entre les deux hommes avait déjà eu lieu immédiatement après la victoire surprise de Mamdani, 34 ans, sur Andrew Cuomo lors des primaires de juin dernier. Au cours de cet échange qui a duré environ une demi-heure, ils ont discuté des défis à relever pour former un nouveau conseil municipal et des moyens de mettre en œuvre le plan de Mamdani visant à réduire le coût de la vie dans la ville.
Obama, qui n'intervient généralement pas dans les élections municipales, a souligné qu'il était « investi dans la réussite de Mamdani, au-delà du simple résultat de l'élection ». Ce faisant, il présente ce député démocrate socialiste de l'État de New York comme l'une des jeunes figures en qui il reconnaît un potentiel de leadership futur au sein du parti.
Cette prise de position tranche avec l'attitude prudente d'autres dirigeants démocrates de premier plan. Le sénateur de l'État de New York, Chuck Schumer, et d'autres figures importantes du parti se sont jusqu'à présent abstenus d'exprimer publiquement leur soutien à Mamdani et n'ont pas souhaité être associés à lui durant la dernière semaine de la campagne. Le sénateur juif d'extrême gauche Bernie Sanders s'est en revanche affiché comme un fervent soutient de Mamdani.
L'intérêt des électeurs new yorkais pour ce scrutin est sans précédent. Dès le premier week-end de vote anticipé, la participation était cinq fois supérieure à celle de l'élection précédente de 2021.