L’information fait grand bruit dans les milieux judiciaires et sécuritaires israéliens. La journaliste Ayala Hasson a révélé qu’un détenu palestinien, au centre de l’affaire des mauvais traitements infligés par des soldats de la base de Sde Teman, aurait été libéré et renvoyé vers la bande de Gaza. Cette décision, selon elle, aurait permis à la procureure militaire de dénouer un “nœud judiciaire” particulièrement sensible.
L’affaire remonte à juillet 2024, lorsqu’une vidéo avait montré plusieurs membres de la Koah 100 frapper un prisonnier palestinien détenu pour terrorisme présumé. Cinq soldats avaient ensuite été inculpés pour violences et abus de pouvoir, déclenchant un vif débat sur les limites de l’usage de la force pendant la guerre.
Selon le reportage de Kan 11, le transfert du prisonnier aurait rendu impossible la poursuite du procès, le témoin-clé n’étant plus disponible.
Des sources judiciaires estiment que la justice pourrait renoncer aux poursuites, car les chances de condamnation paraissent désormais très faibles, en raison de l’absence du plaignant et des faiblesses du dossier.
Ce développement met en lumière plus d’un an de tensions entre Tsahal, la police militaire et le Parquet, sur fond de débats autour de la responsabilité des soldats en temps de guerre.
Cependant, selon le journaliste judiciaire Avishai Grintzai, le terroriste plaignant, libéré dans le cadre de cet accord, aurait fait savoir qu’il accepterait de revenir de Gaza en Israël pour témoigner contre les soldats. Cette éventualité, bien que jugée improbable à ce stade, pourrait en théorie permettre une reprise partielle de la procédure.
Du côté du ministère de la Justice, aucun commentaire officiel n’aurait encore été publié, bien que des sources évoquent la possibilité d’une réévaluation disciplinaire des officiers impliqués.