Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran n’avait montré qu’une partie de sa puissance militaire lors de la guerre de 12 jours contre Israël en juin, ajoutant que la République islamique est désormais « encore mieux préparée à tout nouveau conflit », selon l’agence officielle IRNA.
“Malgré les attaques surprises d’Israël le premier jour, nous avons pu répondre immédiatement.
Au douzième jour, ce sont eux qui ont proposé un cessez-le-feu inconditionnel”,,a-t-il affirmé dans une interview à Al-Jazeera.
Araghchi a prévenu que toute nouvelle attaque israélienne se solderait par un échec, affirmant que l’Iran a “identifié les failles de l’ennemi” durant le conflit : “Le régime israélien n’a atteint aucun de ses objectifs.
Nous connaissons désormais nos points faibles et les leurs. Nous pouvons agir avec bien plus de force: Les défenses aériennes israéliennes ont été percées. Selon IRNA, le ministre a assuré que Téhéran avait cherché à éviter une extension régionale du conflit, alors qu’Israël aurait tenté d’attaquer des installations pétrolières et pétrochimiques iraniennes dans le Golfe.
Le chef de la diplomatie iranienne a également abordé la question du programme nucléaire, affirmant que l’Iran restait disposé à négocier, mais refusait les “exigences déraisonnables” des États-Unis. : “Nous sommes prêts à des discussions équitables, fondées sur l’égalité et les intérêts mutuels. Un accord est possible, mais Washington pose des conditions excessives.” Il a précisé que le stock d’uranium enrichi à 60 %, soit environ 400 kg, restait “au même endroit qu’avant la guerre” – sous les décombres, selon ses mots : “Nous ne savons pas combien de matière est intacte. Nous n’y toucherons pas tant que les conditions ne le permettront pas.”
Enfin, Araghchi a accusé Israël d’être “la principale source d’instabilité dans la région”, assurant qu’un “changement majeur de perception” s’était produit au Moyen-Orient : “Les pays de la région savent désormais qui est le véritable ennemi. La propagande présentant l’Iran comme une menace a perdu toute crédibilité.”
Il a enfin conclu en vantant la politique de “bon voisinage fondée sur la force et l’indépendance”, soulignant que l’Iran “ne reçoit jamais d’ordres de personne”, mais continuera à renforcer ses alliances régionales.