Au lendemain de la fusillade meurtrière survenue lors d’un événement de Hannouka sur la plage de Bondi, à Sydney, l’Australie annonce un durcissement majeur de sa politique de contrôle des armes. Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi le lancement d’un programme national de rachat d’armes, qualifié de « plus important depuis 1996 », et a annoncé des journées de deuil national en hommage aux victimes.
Lors d’une conférence de presse tenue à Canberra, le chef du gouvernement a expliqué que ce programme vise à retirer de la circulation des armes excédentaires, interdites ou détenues illégalement. La mise en œuvre sera assurée conjointement par les États et territoires australiens, chargés de collecter les armes et d’indemniser les particuliers, tandis que la police fédérale australienne supervisera leur destruction.
« Les événements horribles de Bondi montrent que nous devons retirer davantage d’armes de nos rues », a déclaré Albanese. Selon les estimations du gouvernement, des centaines de milliers d’armes pourraient être collectées et détruites dans le cadre de ce dispositif.
L’Australie affiche l’un des taux d’homicides les plus bas au monde, en grande partie grâce à une législation particulièrement rigoureuse sur les armes à feu. Ces règles avaient été profondément renforcées il y a près de trente ans, après le massacre de Port Arthur en Tasmanie, au cours duquel un homme armé d’un fusil semi-automatique avait tué 35 personnes sur un site touristique.
Ce traumatisme national avait conduit, en l’espace de deux semaines, à l’adoption de lois très strictes sur la possession d’armes et au lancement d’un vaste programme de rachat. À l’époque, plus de 650 000 armes interdites avaient été retirées de la circulation.
Pourtant, malgré ces mesures, le nombre d’armes en circulation a de nouveau augmenté au fil des années. Selon Anthony Albanese, plus de quatre millions d’armes se trouvent aujourd’hui en Australie, soit davantage qu’au moment du massacre de Port Arthur.
Parallèlement à l’annonce du plan de rachat, le Premier ministre a décrété une journée de deuil le 21 décembre, durant laquelle les drapeaux sur les bâtiments officiels du gouvernement australien et de l’État de Nouvelle-Galles du Sud seront mis en berne. Une journée de deuil national supplémentaire est également prévue au cours de l’année prochaine.
Anthony Albanese a par ailleurs indiqué que les services de renseignement australiens avaient interrompu la diffusion en ligne d’une vidéo de propagande de l’organisation État islamique, un élément qui, selon lui, renforce la thèse selon laquelle l’auteur de la fusillade aurait été inspiré par le terrorisme djihadiste.
Cette nouvelle initiative marque une étape forte dans la réponse des autorités australiennes à une tragédie qui a profondément choqué le pays, ravivant le débat sur la prolifération des armes, même dans des sociétés dotées de cadres juridiques parmi les plus stricts au monde.
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