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Une enquête révèle: des centaines d'employés de l'UNRWA sont liés au Hamas

Une étude de l'ONG UN Watch révèle l'étendue et la profondeur des relations entre l'agence onusienne et les organisations terroristes à Gaza et à l'étranger.

4 minutes
4 novembre 2025

ParGuitel Benishay

Une enquête révèle: des centaines d'employés de l'UNRWA sont liés au Hamas
Photo by Abed Rahim Khatib/Flash90

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Des centaines d'employés de l'UNRWA ont entretenu des liens avec le Hamas, le Jihad islamique et le FPLP, selon une enquête menée par l'ONG UN Watch. Cette étude, basée sur des données recueillies sur une décennie, révèle l'étendue et la profondeur des relations entre l'agence onusienne et les organisations terroristes à Gaza et à l'étranger.

L'enquête présente des preuves, des témoignages filmés et des documents accumulés qui exposent l'implication de nombreux employés de l'UNRWA dans le terrorisme, l'incitation à la violence et l'appartenance effective à des organisations terroristes. Au total, 490 cas vérifiés d'employés de l'agence ayant glorifié des massacres, incité à la violence ou opéré au sein de ces organisations sont documentés.

Parmi les employés concernés figurent des personnalités très haut placées à l'UNRWA. Pierre Krähenbühl, ancien commissaire général, a été filmé lors d'une série de réunions de travail avec Souheil al-Hindi, haut responsable du Hamas membre du bureau politique à Gaza. Al-Hindi a lui-même travaillé pour l'UNRWA en tant qu'enseignant avant d'être promu à un poste de direction comme chef de la branche des enseignants du syndicat de l'agence à Gaza. À ce titre, il a également dirigé une école de l'UNRWA. Il réside actuellement à l'étranger.

Pendant la guerre, Issam al-Da'alis, qui occupait le poste de "chef du gouvernement fantôme du Hamas" et membre du bureau politique à Gaza, a été éliminé. Al-Da'alis avait également servi comme enseignant et chef de la branche des enseignants du syndicat des employés de l'UNRWA.

Un autre cadre du Hamas mentionné est Mohammed al-Jamasi, éliminé pendant la guerre. Al-Jamasi a été employé par l'UNRWA pendant 16 ans comme ingénieur. Par ailleurs, Fatah Sharif, haut responsable du Hamas au Liban, occupait simultanément un poste de cadre dans l'organisation des enseignants de l'UNRWA. L'enquête a révélé au total 61 terroristes de haut rang ayant des liens avec l'UNRWA.

L'une des figures connues est Mahmoud al-Zahar, l'un des vétérans du Hamas. Sa fille, Samah Mahmoud al-Zahar, a travaillé pendant une décennie comme enseignante de l'UNRWA et assistante administrative dans un bureau régional de l'agence. Son mari était Ahmed Rajab Awad, chef de l'unité de production d'armes du Hamas, éliminé en 2006.

L'enquête révèle également pour la première fois que des directeurs d'écoles et des enseignants seniors de l'UNRWA faisaient partie de la génération fondatrice du Hamas et du Front populaire, notamment Ahmed Nimer Hamdan, Hammad al-Hasanat, Mohammed Hassan Shama'a, Ibrahim Abu Salem, Abdullah Abu Eza, Ghassan Kanfani, Mohammed Youssef al-Najjar, Jamal Khattab, Mohammed Taha et Jamil Alyan.

Le nom de Yahya Sinwar, architecte du massacre du 7 octobre, apparaît également dans les conclusions. Une rencontre en 2021 entre lui et Leni Stenseth, commissaire générale adjointe de l'UNRWA, a été documentée. Lors de cette réunion, la diplomate norvégienne s'est excusée pour des propos tenus par le directeur général de l'agence de l'époque, qui avait qualifié les frappes de Tsahal de "précises". Elle a même remercié Sinwar pour "son attitude positive et sa volonté de poursuivre la coopération pour faciliter le travail de l'agence à Gaza".

L'étude présente également des cas "ordinaires" d'antisémitisme pur parmi les employés de l'UNRWA. Ainsi, Ahmed Khalifa, employé de l'agence, a partagé sur Facebook une vidéo d'Hitler. Adnan Sardana, un autre employé, a partagé une vidéo appelant à attaquer Tel-Aviv. Un autre employé de l'UNRWA au Liban, Tariq Abu Ghazala, a célébré le meurtre de Juifs et glorifié le Hamas.

"Cet outil expose ce que l'UNRWA et ses soutiens ont tenté de cacher pendant des années", a déclaré Hillel Neuer, directeur général de UN Watch. "L'UNRWA prétend être une agence humanitaire, mais les preuves démontrent que cette agence grouille d'agents du Hamas. Beaucoup de ses employés ne sont pas des fonctionnaires neutres mais des terroristes en uniforme de l'ONU. Le problème n'est pas 'quelques pommes pourries dans le panier', comme la Cour internationale de justice l'a jugé la semaine dernière. Le problème est structurel, étendu et créé délibérément. Continuer à financer l'UNRWA n'est pas un acte humanitaire - c'est un consentement tacite au terrorisme."

"Les centaines d'employés de l'UNRWA exposés ne sont que la partie émergée de l'iceberg", a ajouté Neuer. "Pendant des décennies, l'UNRWA a opéré sans aucune supervision tandis que des milliards de dollars d'aide affluaient vers Gaza de la part de la communauté internationale. Les gouvernements donateurs doivent trancher - continueront-ils à signer des chèques en blanc à une agence qui construit le Hamas ou lui demanderont-ils de rendre des comptes ?"

Paradoxalement, en ces jours précisément, des acteurs internationaux font pression pour que l'UNRWA soit malgré tout intégrée dans l'ordre du jour de l'après-guerre à Gaza. "Lorsque nous réfléchissons à ce que devrait être Gaza après la guerre, une chose est claire : ce doit être une Gaza libre de l'UNRWA", précise Neuer.

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