Le ministère israélien des Affaires étrangères envisage sérieusement la fermeture de l’ambassade d’Israël à Oslo. Selon des sources diplomatiques, le ministre Gideon Saar conduit actuellement une réflexion approfondie sur l’avenir de la représentation israélienne en Norvège, qui fonctionne sans ambassadeur depuis mai 2024.

Cette option intervient dans un contexte de dégradation continue des relations bilatérales. Depuis le 7 octobre, la Norvège s’est imposée comme l’un des pays européens les plus critiques à l’égard d’Israël. La reconnaissance officielle d’un État palestinien, les démarches engagées contre Israël devant la Cour internationale de justice, ainsi que les sanctions imposées à des ministres israéliens ont profondément tendu les relations entre les deux pays.

À cela s’ajoutent des décisions économiques lourdes de conséquences. En août dernier, le fonds souverain norvégien, le plus important au monde, a annoncé le retrait de ses investissements de plusieurs banques israéliennes et de certaines entreprises liées à l’industrie de défense, une décision perçue à Jérusalem comme une politisation assumée de mécanismes financiers censés rester neutres.

Israël avait initialement choisi d’attendre les élections en Norvège, espérant un changement politique susceptible d’ouvrir la voie à une normalisation des relations. Mais la victoire du camp de gauche a dissipé cet espoir, renforçant l’idée, au sein du ministère des Affaires étrangères, que la présence diplomatique israélienne à Oslo ne produit plus les effets escomptés.

La possible fermeture de l’ambassade s’inscrit dans une stratégie plus large définie par Gideon Sa’ar : réduire la présence diplomatique israélienne dans les pays considérés comme hostiles et, en parallèle, renforcer les liens avec des États jugés plus favorables. Dans cette logique, Israël a déjà fermé son ambassade à Dublin et ouvert récemment de nouvelles représentations en Zambie, en Estonie et en Moldavie.

Parallèlement, Jérusalem entend investir davantage le terrain diplomatique en Amérique latine, région identifiée comme prioritaire en raison de récents changements politiques. Israël a déjà renoué avec la Bolivie et espère améliorer ses relations avec la Colombie, le Brésil et le Chili.

À ce stade, aucune décision définitive n’a été prise concernant Oslo. Mais au sein du ministère des Affaires étrangères, le message est clair : la Norvège est désormais perçue comme l’un des acteurs centraux des initiatives de boycott et de pression internationale contre Israël — une position qui pourrait, à terme, lui coûter la présence diplomatique israélienne sur son sol.

POUR VOUS INSCRIRE A LA NEWSLETTER CLIQUEZ ICI : https://israj.media-j.com/newsletter

POUR RECEVOIR NOS INFORMATIONS EN DIRECT SUR WHATSAPP CLIQUEZ ICI http://tiny.cc/IsrajInfoIsrael