Culture

Malgré le cessez-le-feu, le boycott du cinéma israélien s’intensifie

La campagne internationale appelant au boycott du cinéma israélien ne faiblit pas, des milliers de professionnels du septième art dans le monde ont signé une pétition exigeant de rompre toute coopération avec les institutions cinématographiques israéliennes

2 minutes
4 novembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Malgré le cessez-le-feu, le boycott du cinéma israélien s’intensifie
Capture d'écran

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L’initiative, lancée il y a deux mois par le collectif Film Workers for Palestine, a déjà recueilli plus de 8 000 signatures. Elle rassemble réalisateurs, producteurs et acteurs venus d’Europe, d’Amérique latine, des États-Unis et d’Asie. Et force est de constater que ce mouvement, qui s’inscrit dans la lignée du BDS culturel, prend une ampleur inédite.

Parmi les signataires figurent plusieurs grands noms du cinéma international : Emma Stone, Olivia Colman, Mark Ruffalo, Susan Sarandon, Javier Bardem et Tilda Swinton. Tous affirment vouloir utiliser leur notoriété pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « complicité des gouvernements occidentaux dans le massacre à Gaza ».: « En tant que cinéastes, acteurs et techniciens, nous reconnaissons le pouvoir du cinéma à façonner les perceptions. À ce moment critique, où tant de gouvernements soutiennent la guerre à Gaza, nous devons tout faire pour mettre fin à cette complicité. »

Les initiateurs appellent à boycotter les festivals de Jérusalem, Haïfa, Docaviv et le Festival du film LGBTQ+ de Tel-Aviv, qu’ils accusent d’être « silencieux face aux violations des droits des Palestiniens ».

Des rumeurs ont circulé ce jour, mardi, sur l’adhésion de David Corenswet, l’acteur juif américain incarnant le nouveau Superman. Mais son nom ne figure pas sur la liste officielle des signataires, IsraJ a vérifié :.https://filmworkersforpalestine.org/#endingcomplicity

À Jérusalem comme à Tel-Aviv, les milieux du cinéma dénoncent une campagne idéologique qui confond art et politique. Plusieurs réalisateurs israéliens rappellent que la création locale, souvent critique du pouvoir, « n’a jamais été un instrument de propagande, mais une expression libre et pluraliste ».

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