Un rare et virulent échange a éclaté entre le chef d’état-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, et le directeur du Shin Bet, David Zini, lors d’une réunion sécuritaire de haut niveau tenue hier à Jérusalem.
Selon des participants, l’incident a éclaté après que Zini est intervenu sur une question opérationnelle relevant du commandement militaire, ce que Zamir a perçu comme une ingérence dans ses prérogatives. « C’est vous qui allez me donner un avertissement ? », aurait lancé le chef d’état-major sur un ton furieux. Zini aurait alors répondu calmement : « Non – c’est l’armée qui le fera. »
Le différend reflète des frictions de longue date entre les deux institutions sur la coordination des opérations conjointes dans le sud et en Judée-Samarie. Tsahal estime que le Shin Bet empiète de plus en plus sur ses compétences militaires, notamment dans les zones de coordination sécuritaire et dans la conduite des interrogatoires de terrain.
Devant la tension, c’est le Premier ministre Benjamin Netanyahou lui-même qui a mis fin à la discussion : « Nous devons convenir d’un mécanisme de travail commun », a-t-il tranché, appelant les deux responsables à « coopérer dans l’intérêt de la sécurité nationale ».
Cet épisode intervient alors que la coopération entre les deux organismes est cruciale pour neutraliser les dernières cellules terroristes à Gaza et pour prévenir les infiltrations venues du Sinaï. Plusieurs sources soulignent que malgré les tensions personnelles, les équipes opérationnelles poursuivent leur travail conjoint sur le terrain.